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Rassemblement national

Jean-Marie Le Pen veut récupérer le nom "Front national" si le parti l'abandonne

Jean-Marie Le Pen lors d'une conférence de presse, le 20 novembre 2015.

Jean-Marie Le Pen lors d'une conférence de presse, le 20 novembre 2015. - Patrick Kovarik - AFP

L'ancien président du FN, mis sur la touche, n'a pas dit son dernier mot: il promet de reprendre le nom du parti s'il était abandonné.

"Une chose est sûre, si la direction du FN abandonne le nom, je le récupérerai. J'ai un certain droit d'antériorité", a affirmé Jean-Marie Le Pen dans une interview à l'hebdomadaire d'extrême-droite Rivarol, à paraître jeudi. Florian Philippot, vice-président du FN, n'a pas exclu vendredi un changement de nom du parti, estimant que "rien n'est tabou", mais laissant à Marine Le Pen la décision d'ouvrir ou non le débat.

"Les deux personnes qui s'avancent pour demander de changer le nom du Front national n'en font pas partie, mais lui doivent leur siège, aussi bien M. (Robert) Ménard à Béziers que M. (Gilbert) Collard dans le Gard. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont vraiment pas la reconnaissance du ventre", affirme-t-il également. "S'ils s'étaient présentés sous leur propre couleur, (ils) auraient fait tchoufa comme on disait en Algérie. Tout cela est non seulement ridicule mais un tel changement serait criminel".

Changer le nom du FN, "une balle dans la tête"

Selon lui, le FN "n'a jamais été aussi fort qu'il l'est aujourd'hui sous son drapeau. Il n'y a que les maisons en faillite qui changent de nom. Si certains le prônaient ouvertement à l'intérieur du FN, ils se révéleraient comme d'authentiques traîtres. Ce ne serait pas se tirer une balle dans le pied mais carrément une balle dans la tête".

"En tout cas, si l'on veut lancer un débat sur ce sujet, il faut y associer Jean-Marie Le Pen et ses amis. Sinon ce n'est pas un vrai débat, c'est un monologue. Mais alors il faut organiser un congrès physique, pas un congrès postal", déclare également l'ex-chef du FN.

H. M. avec AFP