Jean-Marie Le Pen se présente comme "le chef spirituel du FN"

Jean-Marie Le Pen ne lâche pas l'affaire. Exclu du Front national, il assure encore être "le chef spirituel" du parti d'extrême droite qu'il a fondé, et réaffirme qu'il sera bien présent ce week-end à l'université d'été du FN, à Marseille.

Jean-Marie Le Pen l'a annoncé: il sera présent ce week-end à Marseille où se tiendra l'université d'été du FN. Et ce, malgré sa mise à l'écart récente et le fait qu'il n'ait pas été convié. Dans un entretien accordé vendredi au Figaro, il a assuré qu'il prendra la parole devant les militants et la presse mais refuse d'en dire plus: "J'ai été combattant, ce qui n'est pas le cas de la plupart de mes concitoyens. Quand vous avez affaire à un ennemi, vous ne lui indiquez pas par quels chemins vous allez passer. Sans cela, il va vous mettre des mines, vous tendre une embuscade, vous bombarder…", a-t-il justifié.

Alors qu'il devrait contester son exclusion du Front national la semaine prochaine, "le Menhir" croit compter encore des soutiens dans les rangs du parti.

"Beaucoup pensent que le chef politique, c'est Marine, mais que le chef spirituel, c'est Jean-Marie", a-t-il assuré auprès du quotidien.

La "dégénérescence morale" du FN

Et il n'exclut pas de rejoindre le rassemblement frontiste, au parc Chanot, "pour faire preuve de liberté". Vraisemblablement impatient de "se promener dans les travées" et "serrer la main de ses amis", celui qui se définit toujours comme "président d'honneur" conserve une rancoeur non dissimulée envers les siens: évoquant son exclusion, il a jugé que "cela prouve (...) une dégénérescence morale évidente".

Revenant sur la publication de la photo d'Aylan, le petit migrant syrien mort sur une plage turque, il a jugé la publication de l'image "ignoble". "A mes yeux, l'utilisation de la photo du petit garçon mort sur la plage participe d'une volonté de toucher au cœur la sensibilité des populations et les rendre plus perméables à l'arrivée des migrants", a-t-il développé.

A. D.