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Rassemblement national

Jean-Marie Le Pen : "l'homosexualité, ce n'est pas ma tasse de thé"

Jean-Marie Le Pen.

Jean-Marie Le Pen. - Kenzo Tribouillard - AFP

VIDEO - Le président d'honneur du Front national a évoqué sur RTL l'arrivée dans le parti du fondateur de Gaylib, Sébastien Chenu.

Le président d'honneur du Front national, interrogé mercredi matin sur RTL, a livré sa vision de l'avenir de la politique en France. Et sans surprise, il voit sa fille, Marine, atteindre des sommets d'ici 2017. 

"Je pense très sincèrement que Marine peut être présidente en 2017. Elle devrait l'être même", a analysé le fondateur du FN.

Loin d'être une surprise pour lui, Jean-Marie Le Pen l'assure, tout au long de son combat politique, il a oeuvré pour les bons résultats qu'enregistrent le Front national, jusqu'à, peut-être un jour, la consécration suprême. "J'ai construit des bases solides qui ont permis à mes successeurs de viser et d'arriver je l'espère au pouvoir", poursuit Jean-Marie Le Pen.

Sans ramener toute la couverture à lui, il voit en sa fille la personnalité politique de l'année. Une vision partagée par 42% des Français, selon un sondage OpinionWay pour Metronews.

Jean-Marie Le Pen s'est également promis un bel avenir plus proche. Alors que Marine Le Pen souhaite voir Marion Maréchal-Le Pen se présenter lors des élections régionales en Provence-Alpes-Côtes d'Azur fin 2015, le patriarche ne compte pas se laisser faire. "C'est une région où j'ai fait 33% aux dernières élections européennes et il me paraît tout à fait naturel que j'assume ma responsabilité", poursuit-il sur RTL.

Ce n'est pas le seul sujet sur lequel père et fille vont devoir s'opposer. Alors que Marine Le Pen mise sur la dédiabolisation du parti, Jean-Marie Le Pen a, à nouveau, exprimé son malaise face à la question homosexuelle, notamment avec l'arrivée de Sébastien Chenu, un ancien militant UMP, créateur de l'association GayLib. "Ce n'est pas ma tasse de thé mais au Front national il y a de tout. Il y a des Gaullistes, des homosexuels", a analysé tant bien que mal Jean-Marie Le Pen.

"Le président est tenu à une certaine dignité"

L'ancien patron du FN a tout de même pris la défense du vice-président du parti, Florian Philippot, victime d'un "outing". "Je trouve cela assez indélicat, et assez incompréhensible, juge-t-il. Ca n'a aucun rapport avec la politique."

Pour autant, Jean-Marie Le Pen continue de défendre Closer et les révélations sur la liaison de François Hollande avec Julie Gayet, expliquant que "le président est tenu à une certaine dignité". Autre critique à l'encontre du chef de l'Etat qui tenterait d'imiter François Mitterrand. "Il y a une différence de dimension", a analysé Jean-Marie Le Pen, 87 ans. "Qu'il essaye de mettre ses pieds dans les sabots du président Mitterrand, pourquoi pas, mais cela ne le grandira pas", a assuré l'eurodéputé frontiste.

J.C.