BFMTV
Rassemblement national

Intervenant sur l'IVG, Maréchal-Le Pen se présente en "accident qui se vit bien"

L'élue frontiste s'est elle-même décrite comme "un accident qui se vit bien" ce jeudi à l'Assemblée au moment de pourfendre l'extension du délit d'entrave à l'IVG. Avant de lancer une violente charge à l'adresse du gouvernement.

"Ne vous en déplaise - et je me permets cette impudeur parce qu'elle est de notoriété publique - vous avez devant vous un accident qui se vit bien", a lancé Marion Maréchal-Le Pen dans l'hémicycle à l'occasion des débats sur une proposition de loi socialiste qui vise à pénaliser les sites de "désinformation" sur l'IVG.

L'élue FN réagissait à des propos de la présidente de la commission des Affaires sociales Catherine Lemorton (PS) qui avait évoqué le cas des enfants pouvant entendre par exemple de leurs parents : "ce dernier est un accident".

"Serait-il possible de m'éclairer quand vous expliquez qu'un enfant souffre que des parents puissent parler de lui comme d'un accident ? Que suggérez-vous ? Qu'il eût mieux valu qu'il fut avorté ?", a riposté la députée, fille biologique du journaliste et diplomate français Roger Auque, mais élevée par Samuel Maréchal.

Les "dinosaures politiques" en ligne de mire

L'élue de 27 ans a également fustigé les députées de la majorité, des "féministes ringardes" et "dinosaures politiques d'un temps soixante-huitard révolu".

"Personne aujourd'hui dans le spectre politique ne menace la légalité de l'avortement ou son libre accès", a-t-elle affirmé, après avoir suggéré il y a quelques semaines de limiter le remboursement de l'interruption volontaire de grossesse.

"Vous êtes la honte du combat des femmes, obsédée par la couleur du cartable, le sexisme de la grammaire, le jouet rose des Kinder, la répartition du temps de vaisselle dans le couple", a-t-elle aussi lancé à la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol.

Arthur Blanquet avec AFP