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Rassemblement national

Gérard Longuet voit en Marine Le Pen "un interlocuteur" possible

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Invité de Ruth Elkrief ce mardi, Gérard Longuet a confirmé les propos qu’il avait tenus plus tôt dans la journée dans un entretien avec l'hebdomadaire d'extrême droite Minute. Il y avait déclaré que Marine Le Pen était "un interlocuteur" possible.

Alors que Nicolas Sarkozy courtise les électeurs du FN en vue du second tour, son ministre de la Défense, issu de l'extrême droite, a franchi ce mardi un pas inédit à l'UMP. Gérard Longuet a déclaré : "Il y a une différence notable entre Marine Le Pen et son père. Tout le monde sait que je connais Jean-Marie Le Pen et il est certain que ce dernier n'a jamais pu résister au plaisir des provocations".

Invité ce mardi soir de Ruth Elkrief, il a redit : "Je ne vois pas pourquoi, lorsque nous débattons à droite et à gauche, Mme Le Pen ne pourrait pas faire partie de ce débat".

Dans la journée, il avait tenté, dans un communiqué, de minimiser ses propos, tout en les assumant: "Si on peut se réjouir que Marine Le Pen n'ait pas les mauvais calembours de son père, la seule majorité de gouvernement possible est l'alliance du centre et de la droite républicaine".

Même s'il avait troublé une partie de son camp en déclarant la semaine dernière que la candidature de Mme Le Pen était "compatible avec la République", Nicolas Sarkozy a toujours fait la distinction entre la présidente du FN et ses électeurs, soulignant qu'il était hors de question de faire la moindre négociation ou alliance avec le parti d'extrême droite.

En 2010, M. Longuet, alors président du groupe UMP au Sénat, avait déclenché une polémique en jugeant préférable de nommer à la tête de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) quelqu'un du "corps français traditionnel" plutôt que Malek Boutih (PS).