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Rassemblement national

Gaza: Marine Le Pen juge le "prix lourd à payer" par Israël pour la libération des otages

Marine Le Pen lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 14 novembre 2023.

Marine Le Pen lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 14 novembre 2023. - LUDOVIC MARIN / AFP

La cheffe de file des députés Rassemblement national a estimé qu'Israël payait un "prix lourd" sur le plan militaire pour espérer faire libérer des otages.

Des modalités de négociations que regrette la cheffe des députés Rassemblement national. Marine Le Pen a jugé ce jeudi 23 novembre que la potentielle libération des otages se faisait à un "prix lourd" pour Israël, du point de vue "militaire", et a déploré que la trêve humanitaire négociée en échange avec le Hamas permette à se dernier de "se réorganiser".

"La libération des otages est évidemment un souhait de chacun. Mais le prix qui doit être payé pour la libération de ces otages est un prix qui est lourd", a déclaré la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale au micro de France inter, à propos de l'accord négocié sous l'égide du Qatar entre Israël et l'organisation islamiste qui prévoit notamment une trêve de quatre jours.

"Derrière cet aspect humanitaire qui est toujours mis en avant, il y a un aspect militaire", a analysé Marine Le Pen, pour qui "c'est aussi quatre jours pour le Hamas pour pouvoir se réorganiser et pour pouvoir potentiellement demain commettre à nouveau des exactions".

Regrets d'une absence d'hommages aux otages

Interrogée sur la position d'Emmanuel Macron qui a interpellé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur les trop nombreuses pertes civiles palestiniennes à Gaza et en Cisjordanie, Marine Le Pen a critiqué "cette leçon de morale en même temps facile et un peu déplacée".

"Le Hamas se sert de la population civile comme boucliers humains", a-t-elle argumenté. "Ils mettent leurs QG dans des hôpitaux, dans des écoles, précisément pour que les attaques qui sont faites contre eux fassent des pertes civiles", a-t-elle ajouté.

La responsable d'extrême-droite s'est également "étonnée" de l'absence d'hommage national "depuis 45 jours" pour les Français morts le 7 octobre dans les massacres du Hamas. Le président Macron a assuré le 13 novembre qu'un tel hommage serait rendu dès que "leur nombre et leur identité seront établis avec certitude".

Selon un dernier bilan mardi du gouvernement du Hamas, 14.128 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Côté israélien, l'attaque du Hamas a fait 1.200 morts, majoritairement des civils tués le 7 octobre, selon les autorités.

G.G. avec AFP