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Rassemblement national

Fusillade à Hanau: Bardella juge que ça n'a "absolument aucun lien avec la montée de l'extrême droite"

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Invité de RMC et BFMTV ce vendredi matin, le vice-président du Rassemblement national a également pris la défense du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), allié du RN au parlement européen, dont certains évoquent la responsabilité après la double fusillade qui a coûté la vie à neuf personnes.

C'est une attaque qui lui suscite "l'effroi et l'horreur". Invité de RMC et BFMTV ce vendredi matin, Jordan Bardella condamne la fusillade xénophobe en Allemagne qui a fait neuf morts et six blessés dans deux bars à Chicha d'Hanau, près de Francfort.

"Je considère que le terrorisme c'est l'arme des lâches, c'est l'arme des faibles, nous condamnons évidemment cette folie meurtrière", déclare le vice-président du Rassemblement national, qui refuse en revanche de faire un lien entre cet attentat et l'extrême droite en outre-Rhin.

"Ça n'a absolument aucun lien avec la montée de l'extrême droite", juge l'eurodéputé qui était arrivé en tête des dernières élections européennes en France. "Je pense qu'on est là face à quelqu'un qui, même s'il s'appuie sur une idéologie racialiste, suprémaciste, était dans une forme de radicalisation psychiatrique qui fait qu'il en est arrivé là."

La personnalité du tueur en question

Il poursuit: "Nous sommes, encore une fois, dans la condamnation la plus totale et en solidarité avec le peuple allemand et avec évidemment les familles des victimes, comme nous le sommes à chaque forme d'attentat. Moi je ne fais pas de hiérarchie dans la violence, je ne fais pas de hiérarchie dans le terrorisme, je considère que ceux qui sèment la terreur sont des lâches."

L'unique suspect de cette double fusillade - retrouvé mort au côté du corps de sa mère - a laissé avant son passage à l'acte une vidéo et un manifeste de 24 pages dans laquelle il a évoqué ses motivations. Entre théories conspirationnistes et discours racistes, l'auteur Tobias R. est désormais décrit comme une personnalité "d'extrême droite" avec "un important problème de santé mentale".

"Aucun lien" avec l'AfD

Alors que les actes racistes et antisémites augmentent ces dernières années chez nos voisins allemands, la responsabilité du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), allié du RN au Parlement européen, est régulièrement pointée du doigt. C'est notamment ce qu'a fait le ministre adjoint chargé des affaires européennes Michael Roth qui a qualifié l'AfD "de bras politique du terrorisme".

"C'est honteux et abject, je ne peux rien vous dire de plus, en tout cas nous ne sentons aucune proximité idéologique avec ce type d'individu qui est manifestement un dérangé psychiatrique, je vois qu'on essaye de créer une espèce de communauté d'esprit entre ce type d'individu et ce type d'idéologie et le partie de l'AfD en Allemagne, pour lesquels il n'y a encore une fois aucun lien."

Jérémy Maccaud