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Rassemblement national

Front national: "Nous ne sommes pas dans un parti démocratique", dénonce Jean-Marie Le Pen

Vendredi, le tribunal de commerce va se prononcer sur la contestation de Jean-Marie Le Pen de son exclusion du Front national en tant qu'adhérent. A cette occasion, le président d'honneur, suspendu de ses fonctions, livre une analyse amère de la situation du parti.

La guerre est loin d'être terminée entre les Le Pen. A la veille de la décision du tribunal de Nanterre qui doit statuer sur la requête de Jean-Marie Le Pen pour contester son exclusion du Front National en qualité d'adhérent, ce dernier se montre très dur à l'encontre de la gestion du parti par sa fille, "prisonnière" selon lui de son entourage, dans une interview au Figaro.

"Vous me connaissez, je vais toujours jusqu'au bout de tout ce que je fais", prévient le président d'honneur du Front National, suspendu par le bureau politique du parti. Jean-Marie Le Pen ne tient pas à se prononcer sur son avenir politique à la veille de la décision du TGI de Nanterre. Même si la justice se prononce en sa faveur, le co-fondateur du FN assure qu'il reprendra sa place "qui semble être gênante". 

"Tuer le père"

Poursuivant Jean-Marie Le Pen assure à nouveau ne pas comprendre la polémique. Il assure se perdre "en conjectures" et se demande comment "le fondateur (...) peut être exclu parce qu'il a donné deux interviews". Présenté comme le seul "obstacle" à l'accession du pouvoir de Marine Le Pen, le père se lance dans une analyse freudienne : "Il suffit donc de tuer le père et tout s'arrange…"

"Nous ne sommes pas dans un parti démocratique", scande alors le député européen.

Pour lui, sa fille est désormais "prisonnière" de son entourage, visant principalement Florian Philippot, "puisqu'il s'est rendu indispensable". Aucun dialogue ou débat possible: "Si Madame Le Pen dit quelque chose, qu'on lui a probablement dicté, cette parole s'imposerait pendant quatre ans à l'ensemble des gens qui n'auraient même pas le droit d'exprimer une opinion?", s'interroge-t-il.

Et prévenant alors sa fille: "Quand on veut conquérir le pouvoir, on rassemble, on regroupe, on ne divise pas."

J.C.