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Rassemblement national

FN: Marion Maréchal-Le Pen déplore un spectacle "pathétique"

La députée frontiste du Vaucluse n'a pas été surprise par la décision de justice d'annuler le congrès du Front national, censé entériner l'exclusion de son grand-père, Jean-Marie Le Pen. Mais elle a "honte" de l'image que renvoie aujourd'hui son parti.

Elle se dit "triste" de perdre "autant de temps dans cette querelle". Et déplore un épisode "pathétique" et "grotesque". Alors que Jean-Marie Le Pen a remporté mardi une troisième victoire judiciaire contre le Front national (FN), qui cherche à l'exclure de ses rangs, sa députée de petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen, s'est exprimée dans les colonnes du Parisien, dans son édition datée de ce mercredi.

Si tout était programmé pour obtenir l'éviction de celui qu'on surnomme le "Menhir" des instances du parti qu'il a fondé, la cour d'appel de Versailles en a décidé autrement en confirmant mardi la suspension du congrès du FN, censé supprimer son statut de président d'honneur.

Un dialogue "rompu" et une "honte"

"Ce résultat n’est pas vraiment surprenant car c’est assez rare d’avoir des décisions contraires en appel", a commenté à ce sujet la jeune élue du Vaucluse.

Alors que le vote électronique des adhérents a de facto été annulé par la justice, l'exclusion de Jean-Marie Le Pen, hors congrès, est-elle toujours envisageable?

"C’est possible", a répondu la nièce de Marine Le Pen, l'actuelle présidente du Front national. "S’il venait par exemple à conduire une liste dissidente en Paca, contre moi, ce serait bien sûr un motif de droit statutaire pour une exclusion. Personne ne peut y couper. Pas même lui", a-t-elle précisé.

Assurant que le dialogue est désormais totalement "rompu" avec son grand-père, Marion Maréchal-Le Pen a également déploré l'image renvoyée par son parti politique depuis l'éclatement de cette guerre intestine.

Investie par le FN en Paca... face à son grand-père?

"Je ne suis pas particulièrement fière du spectacle qui est offert", a-t-elle confié au quotidien francilien. Avant d'ajouter: "c’est même franchement l’inverse, j’ai honte. Tout cela a un aspect pathétique, au sens littéral du terme, c’est grotesque. Je ne suis pas entrée en politique pour cela."

Pour rappel, Marion Maréchal-Le Pen a été officiellement investie par le Front national pour mener la lutte lors des élections régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Elle y remplace son aïeul, congédié de cette mission, qui a depuis menacé de présenter une candidature dissidente.

Jé. M.