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Rassemblement national

Financement du FN: Marine Le Pen fait faux bond aux juges

Marine Le Pen ne s'est pas rendue à sa convocation devant les juges dans le cadre de l'affaire du financement du  FN.

Marine Le Pen ne s'est pas rendue à sa convocation devant les juges dans le cadre de l'affaire du financement du FN. - AFP

Marine Le Pen a invoqué un emploi du temps chargé pour de nouveau refuser de se rendre lundi chez les juges qui enquêtent sur le financement du Front national. La présidente du FN estime aussi que cette convocation est politique à un mois des régionales.

Marine Le Pen boude-t-elle la justice? Convoquée lundi 9 novembre par les juges Renaud Van Ruymbecke et Aude Buresi pour être entendue dans le cadre de l'enquête sur le financement du Front national en tant que témoin assisté, la présidente du FN a choisi de ne pas se présenter au rendez-vous, selon Le Monde. Elle avait déjà refusé de se rendre à la première convocation, du 13 octobre.

Comme pour le rendez-vous précédent, Marine Le Pen dit attendre que la requête en suspicion légitime qu'elle a déposée devant la Cour de cassation soit examinée. Une requête dans laquelle le FN affirme que les garanties d'impartialité de la procédure ne sont pas réunies. Mais une source judiciaire citée par Le Monde assure que la candidate à la présidence du Nord-Pas-de-Calais aux régionales aurait argué d'un problème de calendrier: sa campagne ne lui laisserait pas le temps de venir. 

"Sur ordre de Manuel Valls"

"On me convoque avant les élections (régionales), c'est un acte politique", estime-t-elle encore, évoquant des "pressions du parquet" et de la garde des Sceaux Christiane Taubira qui les exercerait "sur ordre de Manuel Valls".

Le Front national a été mis en examen le 9 septembre pour recel d'abus de biens sociaux et complicité d'escroquerie dans cette enquête qui porte notamment sur le financement des législatives de 2012. Les magistrats ont mis en examen sept autres personnes, dont le trésorier du parti d'extrême droite Wallerand de Saint-Just, tête de liste FN aux régionales en Île-de-France.

Les juges soupçonnent le FN, le microparti Jeanne géré par des proches de Marine Le Pen, et l'imprimeur du parti, Riwal, d'avoir mis en place un système d'enrichissement frauduleux avec de l'argent public.

A. K.