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Emploi d'euro-assistants: le parquet de Paris réclame un procès pour Marine Le Pen et 26 autres personnes

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale le 4 juillet 2023

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale le 4 juillet 2023 - Emmanuel DUNAND / AFP

L'ex-candidate à la présidentielle risque de devoir affronter la justice, soupçonnée d'avoir embauché de façon fictive deux assistants au Parlement européen. Les juges d'instruction devraient prochainement rendre leur décision.

Le parquet de Paris demande un procès pour 27 personnes, dont Marine Le Pen, mise en examen pour "détournement de fonds publics", d'après des informations de l'AFP, confirmées par BFMTV.

La justice soupçonne la patronne des députés RN d'avoir " mis en place un système organisé frauduleux de détournement des fonds européens à son profit, par le biais d'emplois fictifs d'assistants parlementaires".

Un remboursement finalement effectué

L'ancienne candidate à la présidentielle, qui a siégé au Parlement européen de 2004 à 2017, aurait salarié avec des fonds européens au bénéfice du FN (devenu RN) sa cheffe de cabinet au parti Catherine Griset et son garde du corps Thierry Légier.

"Nous contestons cette vision qui nous paraît erronée du travail des députés d’opposition et de leurs assistants qui est avant tout politique. Nous exposerons nos arguments devant la juridiction au fond", a fait savoir l'entourage de Marine Le Pen.

L'ancienne patronne du Rassemblement national, qui conteste donc les accusations, avait assuré dans un premier temps que ses collaborateurs avaient travaillé auprès d'elle au Parlement. Elle avait donc refusé de rembourser les 339.000 euros réclamés par le Parlement européen.

Ce jeudi, son avocat a finalement fait savoir que l'ex candidate à la présidentielle, menacée depuis le printemps d'une décision exécutoire de recouvrement de 326.401 euros avait remboursé près de 330.000 euros, confirmant une information de Mediapart.

Une somme restituée qui n'est pas un aveu "explicite ou implicite" de culpabilité

Ce paiement "ne constitue en aucune façon, une reconnaissance explicite ou implicite des prétentions du Parlement européen", a précisé l'avocat de Marine Le Pen.

Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollschich, Louis Aliot, Nicolas Bay (désormais Reconquête) ou encore Julien Odoul pourraient également être renvoyées devant la justice.

Les juges d'instructions vont désormais devoir décider de suivre ou non les réquisitions du parquet de Paris. "Selon l'issue de la procédure pénale, Marine Le Pen se réserve d'ailleurs la possibilité de réclamer la répétition auprès du Parlement européen, des sommes ainsi versées", a fait savoir l'avocat de Marine Le Pen jeudi après son remboursement .

Sophie Dupont, Vincent Vantighem et Marie-Pierre Bourgeois