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Rassemblement national

Donald Trump: "je ne connais pas Marine Le Pen, je ne l'ai jamais rencontrée"

Donald Trump lors d'un meeting en Caroline du Sud, le 17 février 2016.

Donald Trump lors d'un meeting en Caroline du Sud, le 17 février 2016. - Jim Watson - AFP

Dans une interview au Financial Times, le président américain ne se prononce pas sur les chances de victoire de Marine Le Pen à la présidentielle. Alors que celle-ci lui a plusieurs fois fait des appels du pied, il dit ne "pas la connaître" et "ne pas savoir ce qui va se passer".

En novembre, elle était l'une des premières personnalités politiques à saluer la victoire de Donald Trump. Et depuis son arrivée au pouvoir, Marine Le Pen a plusieurs cité cette élection en exemple, au même titre que la victoire du "oui" au référendum britannique sur le Brexit. 

"Je ne prends pas Trump en modèle, c'est lui qui met en application ce que je propose depuis des années", déclarait-elle dans une interview à La Voix du Nord, fin janvier. Deux semaines après sa venue à New York et un mystérieux café pris dans la Trump tower, qui a multiplié les spéculations autour d'un possible tête-à-tête. On savait qu'il n'avait finalement pas eu lieu, mais Donald Trump lui-même a achevé de lever tout doute sur la question.

"Je ne sais pas ce qui va se passer"

Dans une interview au Financial Times parue dimanche, le président américain était appelé à commenter la campagne présidentielle française. Et il s'est montré à cette occasion particulièrement froid à l'égard de la présidente du Front national.

"Pensez-vous que sa victoire pourrait valider ce que vous avez accompli ici?", lui demande le journaliste.
"Je ne sais pas ce qui va se passer. (...) La campagne va être intéressante. Je ne sais vraiment pas et je ne la connais pas. Je ne l'ai jamais rencontrée", répond Donald Trump.

Des termes qui contrastent avec ceux de Marine Le Pen. Pendant des mois, elle a tenté de mettre en avant une proximité entre son éventuelle victoire à la présidentielle et celle de Trump aux Etats-Unis, comme le 5 février, à Lyon. Ce jour-là, elle a estimé que le président des Etats-Unis était la preuve que "des présidents élus contre un système coalisé respectent leurs promesses et agissent vite et fort dans l’intérêt et selon le souhait de leur peuple", elle qui se présente comme une candidate anti-système. 

Elle ne mentionne plus Trump dans ses discours

Mais comme le soulignent plusieurs médias américains, dont le Washington Post, la candidate frontiste a récemment cessé de multiplier les références à Donald Trump dans ses apparitions publiques. Soit qu'elle ait été échaudée par le peu d'enthousiasme de Donald Trump à son égard. Soit, comme le quotidien l'avance, qu'elle s'inquiète de l'animosité que suscite Donald Trump chez près de 8 Français sur 10.

D'autant qu'elle peut mettre en avant sa proximité avec un autre président étranger: Vladimir Poutine, qu'elle a bel et bien rencontré il y a quelques jours au Kremlin. Et qui, comme le précise le Washington Post, est quant à lui acclamé par les militants frontistes quand son nom est prononcé dans les meetings. 

Charlie Vandekerkhove