Départementales: Sébastien Chenu sera candidat du Front national à Beauvais

Le ralliement de Sébastien Chenu au Front national en décembre dernier est un atout dont Marine Le Pen compte bien user. L'ex-UMP et fondateur de Gaylib sera candidat FN - Rassemblement Bleu Marine dans le canton de Beauvais Sud.

Il avait dit après son passage de l'UMP vers le Front national, le 11 décembre dernier "se mettre à la disposition du parti". Le FN aura donc rapidement trouvé à Sébastien Chenu une mission: être candidat du parti dans le canton de Beauvais Sud, dans l'Oise, pour les prochaines départementales.

L'intéressé a expliqué au Scan du Figaro sa décision: "J'ai fait tout simplement le choix de retourner dans une région où j'ai été maire adjoint de Beauvais pendant treize ans." Point de parachutage donc, pour celui qui candidate dans une région où vivent ses parents, où il a passé son bac et où il vote encore.

La troisième fois sera-t-elle la bonne?

Les élections départementales qui se dérouleront les 22 et 29 mars prochains s'annoncent sans doute sous un meilleur jour que ses deux premières tentatives. Il confie encore au Scan qu'il avait, "la dernière fois" été écarté "au second tour contre le PS à 100 voix près".

Pour cette troisième tentative, il compte arriver en tête au premier tour grâce à ses soutiens locaux et une surmobilisation du Front national dans la région où les adhésions seraient en forte progression. Il confirme que le FN, qui n'a pas de conseiller général dans la région, participera "à toutes les triangulaires au second tour".

Quand le FN se veut rassembleur

Si son ancrage local est bien réel, l'élection de l'un des fondateurs de Gaylib - mouvement de défense des droits des homosexuels longtemps associé à l'UMP - serait aussi un signal fort pour un front national démontrant, pour reprendre les mots de Marine Le Pen, "une très grande dynamique pour convaincre et rassembler". 

Membre du Parti républicain, puis de Démocratie libérale et de l'UMP, Sébastien Chenu, 41 ans, avait expliqué en décembre dernier être "de plus en plus fortement en décalage avec l'UMP". Gaylib avait de son côté, fait part de sa "consternation", à l'égard de ce transfuge.

David Namias