Bruno Clavet, FN: "député ça me plairait bien"

NOUVELLE TETE #11 - A 24 ans, Bruno Clavet incarne la nouvelle génération "Marine" du Front national. En 2014, il conduit la liste du FN dans le IIIe arrondissement de Paris.

>> Dans quelques mois, ils seront maires, conseillers municipaux, auront pris du poids dans leur parti, ou seront de retour à la case départ. BFMTV.com dresse une série de portraits des jeunes pousses des municipales. Voici le onzième épisode.

Tête de liste à 24 ans. Le Marseillais Bruno Clavet est arrivé à Paris en 2009, cinq ans plus tard il mène une liste Rassemblement Bleu Marine dans le IIIe arrondissement de la capitale et nourrit de grandes ambitions personnelles. Ce déçu du sarkozysme symbolise la nouvelle génération émergente du FN, distante de Jean-Marie Le Pen, et couvée par Florian Philippot.

De quand date votre engagement en politique?

De 2007. J'ai pris ma carte à l'UMP pour soutenir Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle sans pour autant militer aux Jeunes Pop'. En 2012, j'ai soutenu Marine Le Pen et pris ma carte en Ile-de-France.

Un événement en particulier a décidé de votre engagement?

Le personnalité de Nicolas Sarkozy a été un déclic en 2007. L'engouement autour de sa candidature m'a motivé. Ensuite la personnalité de Marine Le Pen a fait la différence face à celle trop sulfureuse de son père. J'aime son ambition de conquérir le pouvoir. Et puis mon entourage familial est au FN à Marseille.

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> SES MODÈLES

Quelles sont vos "grandes figures" politiques?

Sans originalité le Général De Gaulle qui était un homme profondément patriote. J'aime aussi sa position anti-atlantiste, non-alignée sur les Etats-Unis. Le Front national est certainement le seul parti de France d'inspiration gaullienne aujourd'hui.

Et évidemment Marine Le Pen qui est une femme intelligente avec de la répartie. C'est la seule grande oratrice de la politique française avec son père et Nicolas Sarkozy.

De quelles personnalités politiques êtes-vous proche?

Florian Philippot qui incarne le renouveau politique du FN, il en est l'artisan auprès de Marine Le Pen. Personnellement il m'a aidé quand les médias ont parlé de ma participation à X-Factor. Il m'a soutenu et rassuré. Humainement j'apprécie aussi Paul-Marie Couteaux. A droite je dirais Christine Lagarde qui me semble être la seule candidate légitime pour 2017.

Qui vous a mis le pied à l’étrier?

Moi-même en m'engageant! Ensuite Jean-François Belmondo m'a proposé la candidature aux municipales car il a trop de travail comme secrétaire de l'arrondissement.

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Qui vous a poussé à être candidat?

Il n'y a pas eu besoin de me pousser et je savais que je pourrais prendre des coups même si cela ne m'inquiète pas pour ma vie personnelle ou professionnelle, j'espère que les gens seront de plus en plus tolérants vis à vis du FN. Ensuite, Jean-François Belmondo m'a simplement fait confiance.

De quoi vit-on quand on fait campagne?

Je vis de mon argent puisque je suis étudiant et surtout de mon temps. Là, je commence juste un stage dans une agence de communication. Mais je ne fais pas de politique pour l'argent, sinon je serai resté à l'UMP.

Quelle est votre vision de la campagne?

Nous sommes sur la bonne voie même si Paris n'est pas favorable au FN. Notre campagne est dynamique avec beaucoup de jeunes impliqués sur les réseaux sociaux.

Un dossier que vous portez tout particulièrement?

La défense des commerces de proximité qui ont été délaissé et qui font face à l'insécurité et à la crise. Je les ai rencontrés ce sont les plus touchés par le système. Ensuite l'environnement et la culture qui ne peuvent pas rester des thèmes uniquement de gauche.

J'aimerais favoriser par exemple les artistes français face aux artistes étrangers dans les expositions, une sorte de d'exception culturelle comme cela existe dans le cinéma. "A compétence égale priorité au Français", comme dit Marine Le Pen.

Qui travaille avec vous?

Jean-François Belmondo et Walter Griffo. Nous avons une bonne équipe de militants même si, en semaine, c'est plus compliqué.

Vous vous voyez où dans trois mois?

Au conseil d'arrondissement du troisième et en train de militer pour les élections européennes.

Et dans 10 ans?

J'espère avoir ouvert mon agence de communication et en parallèle mener une carrière politique. Député ça me plairait bien, peu importe la circonscription car je considère que quelle que soit la région on représente le peuple de France.

Samuel Auffray