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Rassemblement national

Alliances, nouveau nom et 2022: les sympathisants RN soutiennent Marine Le Pen

Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen le 29 avril 2017 pendant la campagne présidentielle.

Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen le 29 avril 2017 pendant la campagne présidentielle. - Geoffroy Van der Hasselt - AFP

La majorité des sympathisants du Rassemblement national valident une potentielle alliance avec Nicolas Dupont-Aignan. Mais ce dernier freine le rapprochement espéré.

Marine Le Pen est peut-être fragilisée, mais elle n'est pas encore vaincue. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, les sympathisants du Rassemblement national, ex-FN, sont 52% à désigner leur présidente comme meilleure candidate pour la présidentielle de 2022. Dans le même sens, une large majorité de sympathisants FN est favorable à une alliance avec le parti Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan: 62% sont pour, 38% sont contre.

De quoi valider la stratégie de Marine Le Pen: jeudi, la présidente du Rassemblement national a lancé un appel à Nicolas Dupont-Aignan, en lui proposant de faire liste commune en vue des élections européennes. Une potentielle deuxième alliance, après celle qui avait été scellée par les deux responsables après le premier tour de la présidentielle et avant le second qui opposait Marine Le Pen à Emmanuel Macron.

"Qu'elle travaille et on se reverra"

Mais la réponse n'a pas été à la hauteur des espérances de la patronne du FN: car Nicolas Dupont-Aignan a décliné l'offre ce week-end. "J'ai dit non à Marine Le Pen car je pense qu'elle mettait la charrue avant les bœufs. Que d'abord chaque parti politique prépare un projet et que Marine Le Pen clarifie le sien", a-t-il répondu, constatant "un projet bancal, pas clair". La porte n'est pourtant pas définitivement fermée:

"Je dis à Marine Le Pen: qu'elle travaille et on se reverra", a encore lancé Nicolas Dupont-Aignan, avant d'ajouter: "je dis la même chose à Laurent Wauquiez car je veux qu'on aille beaucoup plus large que le tête-à-tête avec Marine Le Pen".

Le refus de Nicolas Dupont-Aignan laisserait donc entendre que sur le front des alliances, il souhaite viser large. Le 6 mai dernier, il avait d'ailleurs expliqué vouloir organiser une réunion de travail sur le thème de l'immigration avec les présidents du FN et de LR. "Ce que je veux, c'est un trio avec un FN qui veut évoluer et des Républicains qui ne soutiennent pas la politique d'Emmanuel Macron", soit "la première brique pour la réconciliation des droites" en vue de 2019.

Mais le refus du rapprochement avec Marine Le Pen a changé l'ambiance. Si elle veut croire que "tout cela peut encore évoluer" et que les négociations ne sont pas terminées, la réponse de la présidente du Rassemblement national a publiquement déploré son refus. Puis elle a répondu, non sans un peu d'acidité, qu'elle allait "attendre avec grand intérêt de voir le projet de Nicolas Dupont-Aignan".

A. K.