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Politique

Françoise Hollande fustige la "vieillesse" de la politique du gouvernement comparée à sa "jeunesse"

François Hollande au lancement du parti de Bernard Cazeneuve, La Convention, à Créteil, le 10 juin 2023

François Hollande au lancement du parti de Bernard Cazeneuve, La Convention, à Créteil, le 10 juin 2023 - BEHROUZ MEHRI / AFP

L'ancien président socialiste a comparé la "jeunesse de l'exécutif" à la "vieillesse de sa politique", estimant que Gabriel Attal reprenait "les fondamentaux de la droite classique".

François Hollande sévère avec le gouvernement. L'ancien président de la République a réagi à la nomination de Gabriel Attal à Matignon dans un entretien donné à L'Express, ce mercredi 24 janvier.

Comparant la trajectoire du nouveau Premier ministre avec celle de Laurent Fabius, nommé chef du gouvernement en 1984, François Hollande estime qu'"il y a sans doute une volonté, qui était aussi celle de Mitterrand, de donner à une nouvelle génération la place qu’elle peut espérer".

"Mais Mitterrand n’avait alors pas l’âge d’Emmanuel Macron. Il cherchait à mêler les compétences et les parcours. L’âge ne signe pas une politique, il signale un état civil", analyse l'ancien président socialiste.

"Fondamentaux de la droite classique"

Dans les colonnes de l'hebdomadaire, celui qui fustigeait la loi immigration "relève un contraste saisissant entre la jeunesse de l’exécutif et la vieillesse de sa politique".

Selon lui, le gouvernement de Gabriel Attal "prend ses appuis sur les fondamentaux de la droite classique, vieille sur le plan économique quand elle n’est pas capable d’intégrer le changement climatique et les transitions qu’il appelle" mais aussi "vieille dans les mots, les attitudes, les expressions".

"Aucune grande réforme n’est annoncée, aucun acte institutionnel posé, aucun virage budgétaire amorcé, aucune alliance conclue", a critiqué François Hollande, estimant que le gouvernement ne donnait pas "plus de stabilité" ni "plus de confiance".

Pointant une absence de "vision", il estime que "la conférence de presse d’Emmanuel Macron n’a été l’occasion que de présenter quelques mesures déjà présentées par l’équipe précédente".

"Nous avons simplement assisté à un changement d’incarnation: un jeune a remplacé une femme", assène-t-il.

François Blanchard