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François Fillon se démarque sur la forme, pas le fond, dit le PS

Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon. Les différences entre François Fillon et Nicolas Sarkozy sont réelles dans la forme mais pas sur le fond, estime le Parti socialiste, alors que le Premier ministre semble prendre ses distances avec le che

Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon. Les différences entre François Fillon et Nicolas Sarkozy sont réelles dans la forme mais pas sur le fond, estime le Parti socialiste, alors que le Premier ministre semble prendre ses distances avec le che - -

PARIS (Reuters) - Les différences entre François Fillon et Nicolas Sarkozy sont réelles dans la forme mais pas sur le fond, estime le Parti...

PARIS (Reuters) - Les différences entre François Fillon et Nicolas Sarkozy sont réelles dans la forme mais pas sur le fond, estime le Parti socialiste, alors que le Premier ministre semble prendre ses distances avec le chef de l'Etat.

A l'approche du remaniement gouvernemental annoncé pour novembre, François Fillon, que beaucoup donnent partant, a déclaré dimanche que le président de la République n'avait jamais été son "mentor" mais un "allié", propos qui ont suscité une vague de commentaires dans la classe politique.

"Il n'est jamais trop tard pour s'émanciper, même à 56 ans", a dit lundi le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, lors de son point de presse hebdomadaire.

"Mais François Fillon ne s'émancipe pas des contenus politiques", a-t-il ajouté. "Sur le fond, François Fillon reste l'architecte ou le premier collaborateur d'une politique qu'il n'a peut-être pas inspirée, celle de Nicolas Sarkozy, mais s'il s'émancipe, c'est sur le style. Il dit peut-être plus poliment les mêmes choses que lui", a-t-il dit.

Le possible départ de François Fillon, fort d'une cote de popularité nettement supérieure à celle du président, nourrit à droite l'idée qu'il se pose en recours si Nicolas Sarkozy devait renoncer à briguer un deuxième mandat présidentiel en 2012.

Pour Benoît Hamon, les propos du chef du gouvernement s'inscrivent dans ce contexte de lutte de pouvoir à l'UMP.

"J'observe qu'on est surtout dans la préparation de l'après Sarkozy, que les uns et les autres se livrent à une surenchère. (...) Mais ne soyons pas dupes. Sur l'essentiel, ils restent unis, c'est-à-dire, mener des politiques qui font mal aux Français", a-t-il dit.

Son homologue de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a pour sa part souhaité évacuer toute spéculation, expliquant que les déclarations de François Fillon relevaient de l'"évidence".

"Quand François Fillon dit que son mentor n'est pas et n'a jamais été Nicolas Sarkozy, ce n'est pas une nouvelle qui me surprend, parce que chacun sait que le mentor de François Fillon était Philippe Séguin", a-t-il expliqué à la presse.

"Je n'ai pas le sentiment que François Fillon, quand il dit que son mentor n'est pas Nicolas Sarkozy, prenne la moindre distance (...) La confiance entre eux est forte", a-t-il ajouté.

Grégory Blachier, édité par Patrick Vignal