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François Fillon s’en prend à Hollande sur le dossier syrien

François Fillon

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Dans une tribune au Figaro, François Fillon s’attaque à François Hollande en l’accusant de faire le « service minimum » sur le dossier syrien. « C’est une réaction lamentable », répond-on du côté du PS.

Ce lundi matin, François Fillon sort de son silence dans les colonnes du Figaro. L’ex locataire de Matignon accuse le président de privilégier « son image » à la « recherche de résultats ». « Si j'étais François Hollande, dit l'ancien Premier ministre, je prendrais l'avion pour Moscou, si possible avec Angela Merkel », pour convaincre Vladimir Poutine de faire plier Bachar El Assad.
Mardi dernier, déjà, Nicolas Sarkozy était sorti de son silence pour demander, après un entretien avec le chef de l’opposition syrienne, une intervention de la communauté internationale afin d'éviter un massacre. Jeudi, lors d’une discussion avec l’ancien président, François Fillon aurait aussi promis à l'ancien chef d'Etat de soutenir sa position sur ce dossier.

« François Hollande ne se préoccupe que de sa normalitude »

Dans cette tribune, François Fillon insiste aussi sur les différences entre les deux chefs d’Etat : « Oui, il y a une grande différence entre la politique de Sarkozy et celle de Hollande. Le premier prenait des risques, cherchait à renouveler une politique étrangère trop souvent synonyme d'immobilisme et de faux semblants, le second ne se préoccupe que de sa « normalitude » et préfère de beaucoup son image à la recherche de résultats ».

« Un combat entre futurs dirigeants de l’UMP, pas pour le peuple syrien »

Pour le député de Paris et secrétaire national du PS chargé des questions internationales Jean-Christophe Cambadélis, c’est une réaction « lamentable : Cela démontre premièrement que c’est toujours Nicolas Sarkozy qui donne le là au sein de la droite. Ensuite, que Monsieur Fillon est dans une quête désespérée de leadership, et il essaye d’être encore plus violent que ne l’a été Nicolas Sarkozy ou que ne l’est monsieur Copé. On est plutôt dans un combat entre futurs dirigeants de l’UMP que dans des combats pour aider le peuple syrien ».

La Rédaction