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François Fillon rend hommage à la policière tuée jeudi

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par Clément Guillou ERMONT, Val-d'Oise - Le Premier ministre François Fillon a fait observer vendredi une minute de silence en hommage à la jeune...

PARIS (Reuters) - Un homme placé en garde à vue après la fusillade mortelle de jeudi dans la banlieue de Paris est le propriétaire d'un sac contenant une kalachnikov et pourrait faire partie de l'équipe de malfaiteurs, annonce le parquet.

Dans un communiqué, le procureur Jean-Claude Marin souligne vendredi que cet homme avait été interpellé jeudi soir, vers 23h00 (21h00 GMT), dans la région parisienne.

"Cet homme est notamment propriétaire d'un sac contenant une arme à feu kalachnikov, un chargeur ainsi qu'un gilet pare-balles", écrit-il.

Placé en garde à vue, il "pourrait faire partie de l'association de malfaiteurs impliquée dans les faits qui ont conduit à la fusillade de Villiers-sur-Marne", ajoute-t-il.

Cet homme, âgé de 42 ans, n'aurait pas participé à la fusillade mais se trouvait probablement à bord d'un véhicule d'escorte dont la description a été fournie par des témoins de la fusillade, selon RTL.

Un autre suspect avait précédemment été interpellé, mais il a été relâché et les autres malfaiteurs sont toujours en fuite, selon la radio.

De son côté, Nicolas Sarkozy a fait savoir qu'il assisterait mercredi prochain aux obsèques de la policière municipale tuée dans la fusillade. Aurélie Fouquet, âgée de 26 ans et mère d'un petit garçon, a succombé jeudi soir à ses blessures.

"Je pense à sa famille, c'est un assassinat", a déclaré le chef de l'Etat en marge d'un déplacement dans le Lot-et-Garonne.

"Je veux rendre hommage aux 30.000 policiers municipaux, parce qu'on ne parle pas assez d'eux. Ils font un métier extrêmement dangereux, ils sont eux-mêmes très courageux et très compétents", a-t-il ajouté à Bouglon.

Il s'est déclaré "sûr" que, au vu des moyens déployés, l'enquête pour retrouver ses agresseurs, toujours en fuite, donnerait des résultats.

La brigade criminelle a été chargée de l'enquête. Le parquet de Paris explore la piste du crime organisé.

POLICIERS MUNICIPAUX ARMÉS OU PAS?

La fusillade de Villiers-sur-Marne a suscité de vives réactions des syndicats de police, qui ont souligné que les criminels ont tiré avec des armes lourdes.

Les policiers municipaux ont également rappelé que certains d'entre eux n'étaient pas armés.

"Il est important que la police municipale ait les moyens de travailler", a fait valoir la secrétaire d'Etat Rama Yade, conseillère municipale de Colombes, dans les Hauts-de-Seine.

Le Parti socialiste, qui a condamné dans un communiqué "un meurtre odieux", a estimé qu'il fallait "réaliser des progrès dans la coordination entre les différentes forces de sécurité". La policière municipale a été touchée alors qu'elle venait en aide à des policiers nationaux poursuivant les malfaiteurs.

Des explosifs ont été découverts dans leur fourgon et sept autres personnes ont été blessées par des coups de feu ou des éclats de verre, dont deux grièvement.

Le Premier ministre François Fillon a déclaré que 24 policiers ou gendarmes étaient tués chaque année dans l'exercice de leurs fonctions. Selon François Fillon, 12.200 autres sont blessés tous les ans.

Service France avec Clément Guillou à Ermont et Yann Le Guernigou à Bouglon, édité par Yves Clarisse