François Bayrou se redit pour la reconnaissance des enfants nés à l'étranger d'une GPA

Tout en maintenant son opposition à la légalisation de la GPA en France, François Bayrou a rappelé qu'il était favorable à la reconnaissance par l'Etat des enfants nés de cette manière.

L'ancien ministre et maire (MoDem) de Pau, François Bayrou, s'est à nouveau prononcé en faveur de la reconnaissance par l'Etat des enfants nés d'une GPA, lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Rappelant qu'il était contre la démarche en elle-même et sa légalisation en France, le président du MoDem a assuré ce dimanche "respecter tous les enfants" et rappelé que, pour sa part, il ne "voyait pas qu'on puisse (leur) refuser la reconnaissance légale".

Lors de la campagne présidentielle de 2012, l'association de parents gays et lesbiens (APGL) avait interrogé les candidats sur divers sujets comme la filiation, l'adoption, le mariage, la PMA ou encore la GPA: déjà, avec Eva Joly, François Bayrou s'était montré favorable à la transcription des naissances d'enfants nés de GPA à l'étranger.

"Vous ne pouvez pas faire porter à l'enfant le prix d'une non-reconnaissance"

"Comment on peut ne pas reconnaître un enfant en France? Je sais bien qu'un certain nombre de mes amis ne partagent pas ce point de vue", a-t-il concédé ce dimanche, "mais vous avez un enfant qui est là, il est chez nous, vous avez beau réprouver la manière dont il a été conçu ou porté, mais vous ne pouvez pas faire porter à l'enfant le prix d'une non-reconnaissance".

Interrogé sur un lien soulevé par certains entre ouverture de la PMA à toutes les femmes et GPA, François Bayrou a rétorqué qu'ils "disaient n'importe quoi". L'ancien ministre de la Justice et de l'Education nationale s'était montré en 2012 favorable à la PMA pour les couples de femmes. Ce dimanche, il a répété qu'il n'était pas contre, "le désir d'enfant (étant) irrépressible" et que "le sujet (était) légitime".

L.A.