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Politique

François Baroin pour la transparence sur le dossier Karachi

L'Etat a une volonté de "plus grande transparence" et aucun obstacle ne doit s'opposer à la manifestation de la vérité dans l'affaire Karachi, a déclaré dimanche François Baroin. /Photo prise le 17 novembre 2010/REUTERS/Philippe Wojazer

L'Etat a une volonté de "plus grande transparence" et aucun obstacle ne doit s'opposer à la manifestation de la vérité dans l'affaire Karachi, a déclaré dimanche François Baroin. /Photo prise le 17 novembre 2010/REUTERS/Philippe Wojazer - -

PARIS (Reuters) - L'Etat a une volonté de "plus grande transparence" et aucun obstacle ne doit s'opposer à la manifestation de la vérité dans...

PARIS (Reuters) - L'Etat a une volonté de "plus grande transparence" et aucun obstacle ne doit s'opposer à la manifestation de la vérité dans l'affaire Karachi, a déclaré dimanche François Baroin.

Le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement a estimé que la bataille menée par l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, en particulier dans ce dossier, était "trop féroce et personnalisée" à l'égard de Nicolas Sarkozy.

"Tout le monde travaille à livre ouvert dans ce dossier", a assuré François Baroin à l'émission "Dimanche soir politique", sur France inter, i>Télé, Dailymotion et Le Monde.fr,

Nicolas Sarkozy a promis samedi de transmettre à la justice française "en temps et en heure" tous les documents nécessaires à l'enquête sur l'attentat qui a coûté la vie à 11 Français à Karachi en mai 2002.

Des familles de victimes y ont vu l'aveu que des documents avaient été cachés à la justice. Mais François Baroin a expliqué qu'il fallait laisser les autorités s'exprimer les unes après les autres avant de communiquer des dossiers aux juges d'instruction.

"S'il y avait une déclassification de documents sans que cela soit passé par la commission ad hoc, il y aurait un risque de faire tomber la procédure", a-t-il dit.

PASSER AUX ACTES

Interrogé sur une demande de déssaisissement du juge Renaud Van Ruymbeke par le parquet de Paris, le porte-parole du gouvernement s'est borné à indiquer que le procureur de la République donnerait son point de vue "le moment venu".

Le porte-parole du Parti socialiste Benoît Hamon avait auparavant estimé que l'annonce faite par le chef de l'Etat revenait à "reconnaître" qu'un "certain nombre de documents n'avaient pas été déclassifiés".

Il a cité sur France 2 le refus du président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, de transmettre à la justice le contenu d'auditions de la mission parlementaire sur l'attentat de Karachi.

En outre, le Conseil constitutionnel a opposé le secret de la délibération des Sages sur les modalités de la validation des comptes de campagne d'Edouard Balladur pour la présidentielle de 1995, a-t-il souligné.

Il s'agit désormais de "faire la clarté, pas simplement de dire qu'on va la faire, mais de passer aux actes et de transmettre les documents aux juges d'instruction", a-t-il dit.

La piste d'une vengeance après l'arrêt du versement de commissions a pris de l'ampleur dans l'enquête sur l'attentat suicide qui fit en 2002 15 morts, dont onze Français de la DCN travaillant à la construction de sous-marins vendus par Paris.

La justice s'interroge en outre sur un possible financement illégal de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole.

Gérard Bon, édité par Jean-Philippe Lefief