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Florence Woerth dit avoir sous-estimé le conflit d'intérêt

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PARIS (Reuters) - Florence Woerth dit avoir sous-estimé le conflit d'intérêt entre les fonctions de son mari Eric Woerth au ministère du Budget et...

PARIS (Reuters) - Florence Woerth dit avoir sous-estimé le conflit d'intérêt entre les fonctions de son mari Eric Woerth au ministère du Budget et son emploi dans une société gérant la fortune de Liliane Bettencourt.

"Je reconnais que j'avais sous-estimé ce conflit d'intérêts", dit-elle dans Le Monde, daté du 29 juin.

L'épouse de l'actuel ministre du Travail explique avoir jugé préférable de travailler pour la société Clymène, plutôt que de rester à la banque privée des Caisses d'Epargne.

"Alors que j'étais à la Compagnie 1818, deux de mes clients ont reçu un avis de contrôle fiscal. Eric venait d'être nommé depuis 48 heures . Cela devenait compliqué. J'ai pensé que je serais plus protégée de ce genre de problème chez Clymène", explique-t-elle.

Florence Woerth confirme avoir démissionné le 25 juin de la société dirigée par Patrice de Maistre, précisant avoir eu "une discussion orageuse" avec ce dernier.

L'ex-ministre du Budget est mis en cause avec son épouse dans une affaire concernant le traitement du dossier fiscal de Liliane Bettencourt, l'héritière de L'Oréal et femme la plus riche de France, puis de Robert Peugeot, héritier de la famille Peugeot.

La gauche juge sa défense légère et contradictoire, la démission de son épouse constituant, selon plusieurs députés, l'aveu d'un conflit d'intérêt. Elle lui reproche en outre d'être resté trésorier de l'UMP, le parti majoritaire.

Le ministre, qui conduit la réforme des retraites, a reçu le soutien réitéré du président Nicolas Sarkozy, du Premier ministre François Fillon et de nombreux membres du gouvernement.

L'UMP a dénoncé lundi la campagne de "harcèlement" et la "chasse à l'homme" qui seraient menées par le Parti socialiste contre Eric Woerth. Le PS rétorque avoir fait preuve, à l'exception d'un député, de mesure dans ce dossier.

Gérard Bon, édité par Gilles Trequesser