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Florange : Le gouvernement nationalisera si Mittal refuse de céder le site

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Le gouvernement a décidé qu'il nationaliserait l'ensemble du site de Florange (Moselle) si ArcelorMittal refusait de céder l'intégralité du site sidérurgique d'ici samedi, ont indiqué mercredi des délégués syndicaux à l'issue d'une rencontre avec Arnaud Montebourg.

Le gouvernement a décidé qu'il nationaliserait l'ensemble du site de Florange (Moselle) si ArcelorMittal refusait de céder l'intégralité du site sidérurgique d'ici samedi, ont indiqué mercredi des délégués syndicaux à l'issue d'une rencontre mercredi avec Arnaud Montebourg au ministère du Redressement productif.
« Montebourg nous a assuré que si Mittal ne fait pas marche arrière, la nationalisation se fera », a déclaré Walter Broccoli (FO), une information confirmée par Philippe Verbeke (CGT).
Arnaud Montebourg continue de mettre la pression sur ArcelorMittal. D’autant que le ministre semble disposer dans sa manche d’un nouvel atout. Avant sa rencontre avec les syndicats, Arnaud Montebourg avait annoncé mercredi après-midi à l’Assemblée nationale que le gouvernement avait trouvé un repreneur pour la totalité du site. « Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui par ailleurs souhaite investir son argent personnel et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions d'euros dans cette installation pour la rénover », a expliqué le ministre du Redressement productif.
Jusqu'à présent ArcelorMittal campe sur sa volonté de fermer en partie le site mosellan (la phase « liquide », soit la production d'acier brut, qui emploie 650 personnes) mais entend conserver l'aval (la phase de transformation d'acier en produits industriels élaborés, livrés notamment à l'automobile).

Le repreneur serait « un industriel déjà dans la sidérurgie »

Selon Walter Brocoli, cet éventuel repreneur, intéressé par tout le site, est « assez solide pour nous incorporer dans sa société ». Philippe Verbeke a indiqué de son côté qu'il s'agissait d'un « industriel déjà dans la sidérurgie ». « C'est une opération qui peut tenir la route », a-t-il dit. Selon les représentants syndicaux, l'Etat pourrait être actionnaire de la nouvelle entreprise.
Le groupe sidérurgiste a donné jusqu'à samedi pour la reprise des hauts-fourneaux, arrêtés depuis le 1er octobre. Après, ArcelorMittal entend commencer les procédures pour fermer les installations.

P.G avec AFP