BFMTV
Politique

Florange : le contenu de l'accord secret Ayrault-Mittal dévoilé

-

- - -

Selon Le Monde, qui révèle mardi le contenu de l'accord signé vendredi entre Jean-Marc Ayrault et Mittal, seuls 53 millions d'euros parmi les 180 promis par Mittal pour le site serviront à des investissements stratégique. Le 1er ministre présentera cet accord mercredi aux syndicalistes.

La réunion entre Jean-Marc Ayrault et les représentants syndicaux de Florange (Moselle) mercredi s’annonce houleuse. Le 1er ministre devrait en effet leur annoncer qu’une partie des investissements promis par Lakshmi Mittal ne serait en fait que des « frais fixes », et non des investissements à proprement parler. Selon Le Monde, qui dévoile le contenu de l’accord secret, sur les 180 millions d’euros promis par Mittal, seulement 53 millions seront consacrés à « des investissements stratégiques ». Le reste correpondra au « flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle ».

Pas d'impact sur les salariés de Basse-Indre

Une autre disposition de l’accord concerne les activités de packaging (boites de conserves…). Il est inscrit qu’ArcelorMittal « concentrera les activités de l'amont du packaging de l'entité Atlantique et Lorraine sur Florange », de quoi pérenniser cette activité sur Florange « pendant 5 ans ». Cette concentration se fait bien au détriment de l’usine Basse-Indre de Mittal, mais l’accord assure que « ce transfert d'activité n'impactera pas les effectifs inscrits à Basse-Indre », située dans le fief électoral de Jean-Marc Ayrault.

Un accord « d'un amateurisme à rougir »

« Nos inquiétudes sont confirmées, depuis le début on sait que c'est un marché de dupes » a réagi Jean Mangin, délégué CGT. En signant cet accord, le gouvernement a fait « une grosse erreur » et a « accepté ce que nous avons toujours combattu », a dit Walter Broccoli, secrétaire de FO. Les trois syndicats iront néanmoins à Paris mercredi pour rencontrer Jean-Marc Ayrault à Matignon. « Je vais dire au Premier ministre tout le bien que je pense de cet accord », a dit Edouard Martin, délégué CFDT, mardi sur France Info. Pour lui, l'accord est « d'un amateurisme à rougir ».

P. Gril