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Fillon riposte aux critiques sur les roms, notamment de villepin

François Fillon en compagnie de Nicolas Sarkozy, jeudi à l'Elysée. Intervenant devant la conférence annuelle des ambassadeurs de France, le Premier ministre François Fillon a invité les adversaires de la politique du gouvernement à l'égard des Roms à mesu

François Fillon en compagnie de Nicolas Sarkozy, jeudi à l'Elysée. Intervenant devant la conférence annuelle des ambassadeurs de France, le Premier ministre François Fillon a invité les adversaires de la politique du gouvernement à l'égard des Roms à mesu - -

PARIS (Reuters) - Le Premier ministre François Fillon a invité jeudi les opposants à la politique du gouvernement à l'égard des Roms à mesurer leurs...

PARIS (Reuters) - Le Premier ministre François Fillon a invité jeudi les opposants à la politique du gouvernement à l'égard des Roms à mesurer leurs critiques, dénonçant notamment, sans les nommer, son prédécesseur Dominique de Villepin et ses proches.

Intervenant devant la conférence annuelle des ambassadeurs de France, il a indiqué que les reconduites par la France de Roms dans leurs pays d'origine, Roumanie et Bulgarie, "ont été faites dans le plein respect du droit européen" et relevaient d'une politique "résolue et juste".

Deux nouveaux vols transportant des membres de cette communauté dont les camps ont été démantelés ont quitté jeudi la France pour Bucarest.

Au total, 270 Roms sur les 283 prévus ont embarqué pour la Roumanie, a précisé le ministère de l'Immigration.

Les critiques au sein de l'Eglise, des associations ou même de la droite ne faiblissent pas. L'archevêque de Paris, André Vingt-Trois, a déploré jeudi qu'un "climat malsain" soit en train de s'installer en France.

"La France est suffisamment ouverte et généreuse pour pouvoir se montrer ferme vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas ses lois", a dit François Fillon, ajoutant : "C'est pourquoi j'appelle chacun à la mesure, j'appelle chacun à ne pas comparer ce qui n'est pas comparable".

Aux responsables politiques et aux médias, notamment étrangers, qui ont assimilé les évacuations forcées de camps de Roms à des rafles de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, le Premier ministre a répondu : "Gardons-nous des amalgames douteux et des références historiques mal venues, qui sont une insulte à l'Histoire."

"La France est une démocratie et, avec le président de la République, nous agissons dans le strict respect de l'Etat de droit."

"Gardons-nous aussi des grandiloquences hors de propos de ceux qui, aveuglés par leurs querelles personnelles, en arrivent à dénigrer la France", a encore dit François Fillon.

Adversaire acharné de Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin, même s'il a récemment renouvelé son adhésion à l'UMP, avait parlé d'une "tâche de honte" sur le drapeau français à propos de la politique du gouvernement envers les Roms, dénonçant "ce visage de la France qui n'est pas celui que nous avons toujours connu".

"Le drapeau de la France n'est pas une banderole sur laquelle on écrit un slogan. Et respecter la France, c'est aussi respecter le président de la République, élu par les Français", lui a répondu le Premier ministre.

Il a encore indiqué aux ambassadeurs de France que leur rôle était "d'expliquer et de défendre la position française" à l'étranger sur la question des Roms.

Yann Le Guernigou, avec Gérard Bon, édité par Jean-Baptiste Vey