BFMTV
Politique

Fillon "ne peut envisager une seconde" d'autoriser le cannabis

En déplacement à Nice, le Premier ministre, François Fillon, a déclaré vendredi qu'il ne pouvait "envisager une seconde" de dépénaliser le cannabis en France, comme le suggèrent des parlementaires socialistes. /Photo prise le 17 juin 2011/REUTERS/Jean-Pie

En déplacement à Nice, le Premier ministre, François Fillon, a déclaré vendredi qu'il ne pouvait "envisager une seconde" de dépénaliser le cannabis en France, comme le suggèrent des parlementaires socialistes. /Photo prise le 17 juin 2011/REUTERS/Jean-Pie - -

NICE (Reuters) - Le Premier ministre, François Fillon, a déclaré vendredi qu'il ne pouvait "envisager une seconde" de dépénaliser le cannabis en...

NICE (Reuters) - Le Premier ministre, François Fillon, a déclaré vendredi qu'il ne pouvait "envisager une seconde" de dépénaliser le cannabis en France, comme le suggèrent des parlementaires socialistes.

Ce dossier récurrent est revenu dans l'actualité à la faveur de plusieurs faits divers très violents dans les banlieues de Paris, où le commerce de cette drogue suscite des affrontements armés de plus en plus violents.

En déplacement à Nice, François Fillon a estimé qu'une légalisation aurait pour effet d'augmenter l'usage de cette drogue.

"Ni sur le plan sanitaire, ni sur le plan politique, ni sur le plan moral je ne peux envisager une seconde de voir l'Etat annoncer officiellement à sa jeunesse que le cannabis est désormais en vente libre", a-t-il déclaré lors d'un discours.

Face aux "débats ambigus qui agitent le Parti socialiste" sur ce dossier, le Premier ministre a estimé que "ce n'est pas en légalisant cette drogue qu'on combattra sa toxicité ni les réseaux qui vivent du trafic de stupéfiants".

"Légaliser le cannabis, c'est légitimer et encourager son usage", a-t-il ajouté devant un millier de sympathisants UMP réunis au centre de conférences Acropolis.

Le Premier ministre, qui était entouré des parlementaires de la droite locale, dont le député-maire de Nice Christian Estrosi, a aussi lancé un appel à une unité jugée "vitale" en vue de l'élection présidentielle de 2012.

"Le nombre de nos adversaires nous interdit de multiplier les candidatures à la présidentielle, de fractionner la majorité au gré de nos sensibilités, aussi légitimes soient-elles", a-t-il prévenu.

"L'unité n'est pas une faculté, elle n'est pas une option parmi d'autres, elle est une nécessité vitale", a ajouté le chef du gouvernement.

Pierre Thébault, édité par Elizabeth Pineau