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Fillon : «Je renonce à la présidence de l'UMP»

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François Fillon a déclaré qu'il renonçait à la présidence de l'UMP, mercredi soir au 20h de TF1. Il n'exclut pas d'intenter un recours en justice. « Je ne peux pas imaginer qu'il aille à une telle extrémité », a réagi dans la foulée Jean-François Copé.

François Fillon a annoncé, mercredi soir au 20h de TF1, qu'il renonçait à briguer la présidence de l'UMP. « Je renonce à la présidence de l’UMP parce que je pense que mon parti est dans une situation qui est tellement difficile ». François Fillon a, comme ses lieutenants plusieurs heures avant son intervention télévisée, expliqué que les votes des fédérations UMP de Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Mayotte n'avaient pas été décomptés, alors qu'ils lui auraient permis de repasser devant son rival Jean-François Copé avec 26 voix d'avance.
« Il y a une fracture morale et politique au sein de l’UMP », a-t-il jugé. « L'UMP ne peut pas vivre sur un mensonge », a-t-il ajouté, précisant qu'il se réservait le droit d'intenter un recours judiciaire si une direction collégiale, qu'il souhaite confier à Alain Juppé, n'était pas instituée à la tête de l'UMP. « Il faut que chacun comprenne bien que j'irai jusqu'au bout... Si personne n'écoute ce que je demande, si on ne met pas en place une équipe provisoire pour diriger l'UMP, alors, oui, je déposerai un recours devant la justice ». L'ancien Premier ministre a déclaré qu'il ne « faisait pas confiance » à la commission des recours de l'UMP, seule instance qu'il pouvait encore saisir pour contester les résultats.

« Je ne peux pas imaginer qu'il aille à une telle extrémité », dit Copé

Jean-François Copé a immédiatement réagi aux propos de François Fillon. Sur France 2, le président de l'UMP a déclaré qu'il ne pouvait « pas imaginer » que son rival saisisse la justice ordinaire pour contester les résultats du vote des adhérents, tout en rejetant à nouveau les griefs de l'ancien Premier ministre. « Je ne peux pas imaginer qu'il aille à une telle extrémité. C'est pour ça que je dis que je suis prêt bien sûr à parler avec lui », a réagi Jean-François Copé.

La Rédaction