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Politique

Fillon et Copé se livrent bataille pour la tête de l’UMP

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Les rivalités entre François Fillon, ex-Premier ministre, et Jean-François Copé, le secrétaire général de l’UMP, s’intensifient. En jeu, la présidence du parti, qui « n'a plus de leader naturel » d'après François Fillon.

François Fillon ou Jean-François Copé ? Depuis la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, la question de la succession de l’ancien président à la tête de l’UMP se fait de plus en plus pressante. L’ancien Premier ministre, candidat aux législatives à Paris, est entré ce mercredi dans la course pour la présidence du parti. « Je prendrai toute ma part, avec d'autres, à cette compétition », a annoncé François Fillon dans une interview à paraître vendredi dans Le Figaro Magazine. « Depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus, à l'UMP, de leader naturel. Donc, il y aura une compétition. Mais la compétition ne signifie pas la division », a-t-il ajouté. « Il n'y a pas de guerre des chefs à l'UMP » a-t-il tenu à préciser ce jeudi, tout en expliquant que « Jean-Francois Copé ne peut pas prétendre etre le leader de cette formation politique sans qu’il y ait eu un débat démocratique, sans que les militants aient été consultés. Il n’y a rien d’agressif dans tout ça. C’est le jeu de la démocratie ».

Fillon n'aurait « aucun soutien réel »

La réplique ne s’est pas fait attendre : le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé, également candidat aux législatives en Seine-et-Marne, déclare dans Le Monde daté du 24 mai que François Fillon « n’a aucun soutien réel » au sein de l’UMP. Tout en se défendant d’entretenir une quelconque rivalité : « La campagne des législatives, ce n'est pas seulement nous deux, c'est tout le monde, assure Jean-François Copé. On ne va pas jouer la rivalité. » Un sondage Ifop réalisé du 10 au 11 mai désigne François Fillon comme la personnalité préférée des Français à 27% (contre 13% pour Jean-François Copé), et des sympathisants du parti (42%), pour prendre les rênes de l'UMP. Mais le camp Copé rappelle que ce sont les 250 000 adhérents du parti qui priment dans le vote.
Par ailleurs, Jean-François Copé, en déplacement électoral dans le Bas-Rhin, a invité « tous [s]es amis, toutes générations confondues, toutes sensibilités confondues à l'UMP à suivre ce chemin de la sagesse qui consiste à ne se mobiliser que dans la perspective des élections législatives ». Aucun nom n'a été cité.
La course à la tête du parti débutera pour de bon dès la fin des législatives, le 17 juin.