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Politique

Fillon estime la réaction des magistrats «excessive»

François Fillon a qualifié ce lundi la réaction des magistrats "excessive"

François Fillon a qualifié ce lundi la réaction des magistrats "excessive" - -

François Fillon a réuni lundi à Matignon les ministres de la Justice et de l’Intérieur. Au cœur des discussions : les suites de l’affaire Laëtitia et le mouvement de protestation des magistrats. Un mouvement que le premier ministre a qualifié de « réaction excessive ».

Face à la grogne des magistrats, François Fillon a repris les rènes lundi après-midi lors d'une réunion à Matignon.

Étaient présents les ministres de la Justice Michel Mercier et de l’Intérieur Brice Hortefeux. Il s'agissait de faire le point sur la grogne des magistrats, directement mis en cause la semaine dernière par le chef de l'Etat dans leur gestion de l'affaire Laetitia.

Alors que la grève des audiences prend de l'ampleur, le 1er ministre persiste et signe dans la droite lignée de Nicolas Sarkozy.

« Leur réaction est excessive »

« Leur réaction est excessive et je crains qu’elle ne puisse pas être comprise par les Français », estime François Fillon.

Revenant sur le drame de Pornic et sur le cas de Tony Meilhon, meurtrier présumé de la jeune Laëtitia, il affirme que « le principal suspect était connu de la police et des forces de l’ordre. Il avait passé de longues années en détention et, à sa sortie, il était prévu qu'il soit suivi par un service de probation. Il ne l'a pas été, c'est un dysfonctionnement ».

Jeudi dernier, le président de la République avait affirmé que des « dysfonctionnements graves » des services de police et de justice avaient permis la remise en liberté sans suivi de Tony Meilhon. Des propos à l’origine d’un mouvement de protestation sans précédent chez les magistrats. « Ce crime a bouleversé les Français et je veux dire qu'il était du devoir du président de s'en faire l'écho avec cœur », a dit lundi François Fillon.

Cette intervention ne calmera donc certainement pas la grogne des magistrats qui continuent de se mobiliser à travers tout le pays. Au moins une trentaine de tribunaux ont décidé lundi de la suspension des audiences non-urgentes. Ceux de Nantes, Rennes ou Besançon en avaient déjà pris l'initiative en fin de semaine dernière. Une journée de mobilisation nationale est également prévue jeudi.