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Fillon demande à Copé de faciliter les parrainages UMP

François Fillon a écrit mercredi à Jean-François Copé, son principal rival pour la présidence de l'UMP, afin de lui demander de faciliter le recueil des parrainages pour l'ensemble des candidats en organisant une opération "permanences ouvertes" les 15 et

François Fillon a écrit mercredi à Jean-François Copé, son principal rival pour la présidence de l'UMP, afin de lui demander de faciliter le recueil des parrainages pour l'ensemble des candidats en organisant une opération "permanences ouvertes" les 15 et - -

PARIS (Reuters) - François Fillon a écrit mercredi à Jean-François Copé, son principal rival pour la présidence de l'UMP, afin de lui demander de...

PARIS (Reuters) - François Fillon a écrit mercredi à Jean-François Copé, son principal rival pour la présidence de l'UMP, afin de lui demander de faciliter le recueil des parrainages pour l'ensemble des candidats en organisant une opération "permanences ouvertes" les 15 et 16 septembre.

"Plusieurs candidats se sont émus de la difficulté de recueillir les parrainages nécessaires à leur candidature", écrit l'ancien Premier ministre dans sa missive, publiée par le JDD.fr, et dont Eric Ciotti, son directeur de campagne, a confirmé la teneur à Reuters.

"Il me semble nécessaire, poursuit François Fillon, d'entendre leur argument car aucun d'entre eux ne doit avoir le sentiment d'être écarté de cette élection, faute d'avoir pu sensibiliser nos adhérents à leur démarche".

Aussi avance-t-il l'idée d'ouvrir les permanences UMP le week-end du 15 et 16 septembre en invitant tous les adhérents à s'y rendre afin de parrainer le candidat de leur choix.

Pour pouvoir briguer les suffrages des militants lors du congrès des 18 et 25 novembre prochains, les candidats doivent avoir obtenu d'ici au 18 septembre les parrainages d'au moins 7.924 adhérents du parti à jour de cotisation au 30 juin, dans dix fédérations au minimum.

L'initiative de François Fillon, qui déclarait encore mardi ne pas vouloir se mêler des procédures du scrutin, fait suite à une lettre cosignée par Bernard Accoyer, Gilles Carrez, Alain Juppé, Gérard Larcher, Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, tous deux candidats à l'élection de novembre, demandant à Jean-François Copé de convoquer un bureau politique extraordinaire pour réexaminer les conditions du scrutin.

COPÉ RECONNAÎT DES "CONTRAINTES RIGIDES"

Les anciens ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire ont reconnu rencontrer des difficultés à obtenir les quelque 8.000 sésames.

"Les conditions pour être candidat se révèlent telles, qu'en dehors du secrétaire général de l'UMP et du Premier Ministre sortant, il est problématique pour les autres candidats de les remplir", soulignent-ils avec leurs cosignataires dans cette lettre transmise le 4 septembre.

"Nous risquons donc fort de nous diriger vers un duel, par définition clivant et porteur de divisions pour la droite et le centre, dont hélas nous connaissons le prix pour la France", estiment-ils.

Jean-François Copé a concédé mercredi, lors d'un point de presse, les "contraintes très rigides, vraiment très rigides" du scrutin mais a précisé qu'il n'était pas "en charge" à cet égard.

"Ce sont des statuts qui ont été votés il y a dix ans", qui créent "de facto une vraie difficulté pour un certain nombre de nos amis de se porter candidat", a-t-il déclaré.

Le secrétaire général de l'UMP a répondu que le bureau politique de l'UMP, instance dirigeante du parti, se réunirait comme prévu tous les mercredis matins, à compter du 12 septembre. "Par définition, tous les sujets seront sur la table", a-t-il dit.

Sophie Louet, édité par Yves Clarisse