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Fête de l’Huma: Mélenchon ne trouve "aucune excuse" à l’abstention des frondeurs

Les députés PS frondeurs étaient à la table du secrétaire national du Parti communiste, à la fête de l'Huma, samedi.

Les députés PS frondeurs étaient à la table du secrétaire national du Parti communiste, à la fête de l'Huma, samedi. - BFMTV

Pierre Laurent a invité les députés socialistes frondeurs à déjeuner à la fête de l'Huma samedi. Un rendez-vous auquel étaient conviés des membres d'EELV, du Front de Gauche et du PCF. Objectif: construire une alternative crédible à la gauche du gouvernement.

Le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent a invité samedi les députés socialistes "frondeurs" à déjeuner à la fête de l'Huma. Avec des écologistes dont Jean-Vincent Placé, des membres du Front de gauche dont Jean-Luc Mélenchon, les discussions portaient sur la mise en place d'une alternative crédible pour contrer le pouvoir socialiste et sur le vote de confiance de mardi.

"Renouer le dialogue avec toute la gauche"

Selon Christian Paul, député de la Nièvre et l'un des chefs de fil des députés frondeurs socialistes interrogé par BFMTV, il faut "face à la poussée du Front national et au retour de Nicolas Sarkozy, un intense dialogue à gauche pour trouver des bonnes solutions pour le pays" et mettre en place "un plan d'urgence contre l'austérité". "C'est pourquoi il est important de renouer le dialogue avec toute la gauche", insiste-t-il.

Le vote de confiance de mardi au cœur des discussions

Abstention ou vote contre la confiance que va solliciter Manuel Valls mardi? Le débat était animé alors que Jean-Luc Mélenchon essayait de convaincre des frondeurs de voter non. Des socialistes, qui de leur côté, affirment ne pas vouloir faire tomber le gouvernement et préfèrent s'abstenir. Rappelons que seuls les suffrages exprimés seront pris en compte pour ce vote.

Mais pour l'ancien leader du Front de gauche "ces députés n'ont aucune excuse". "Ils sont libres dans un pays libre et ils ont été élus, par conséquent, ils doivent aller au bout de leur logique", s'est-il emporté.

"Arrêter les préliminaires"

"On n'est pas des opposants, on est en désaccord avec ce qui se fait", précise de son côté le député PS Pascal Cherki qui a "toujours considéré que la gauche a vocation à se rassembler" et "pas seulement dans les élections". "Elle a vocation a gouverner ensemble dans toutes ses composantes", ajoute-t-il.

"Ce n'est pas un repas qui va déboucher sur des décisions (...) il faut travailler", a reconnu Pierre Laurent qui ne veut pas "construire les convergences à coups d'ultimatum". "Ces repas, on peut les avoir dans tous les départements. Localement nous avons des élus écologistes et socialistes qui sont demandeurs", assure Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, soulignant que "les dernières déclarations de Martine Aubry ouvrent un espace intéressant".

"Il faut maintenant arrêter les préliminaires", insiste David Cormand, "si on veut des résultats pour 2017, il faut des travaux pratiques avant".

David Namias avec le service politique de BFMTV