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Festival de venise: deneuve et depardieu, une comédie féministe

François Ozon, entouré de ses comédiennes Catherine Deneuve (2e à gauche), Judith Godreche (à droite) et Karin Viard (à gauche) lors de la séance photo de "Potiche". Catherine Deneuve et Gérard Depardieu se partagent l'affiche du dernier long métrage de F

François Ozon, entouré de ses comédiennes Catherine Deneuve (2e à gauche), Judith Godreche (à droite) et Karin Viard (à gauche) lors de la séance photo de "Potiche". Catherine Deneuve et Gérard Depardieu se partagent l'affiche du dernier long métrage de F - -

par Mike Collett-White VENISE (Reuters) - Catherine Deneuve et Gérard Depardieu se partagent l'affiche de "Potiche", le dernier long métrage de...

par Mike Collett-White

VENISE (Reuters) - Catherine Deneuve et Gérard Depardieu se partagent l'affiche de "Potiche", le dernier long métrage de François Ozon en compétition à Venise, comédie légère dont l'histoire se déroule dans la bourgeoisie provinciale des années 1970 et qui passe au crible les préjugés dont les femmes sont victimes.

Les deux fleurons du cinéma français, qui n'avaient plus joué ensemble depuis "Les temps qui changent" d'André Téchiné, en 2004, portent l'une des rares comédies en lice cette année à la 67e Mostra.

Catherine Deneuve y joue le rôle de Suzanne Pujol, la potiche du titre, femme au foyer et épouse soumise d'un patron de PME agressif et infidèle. Une grève qui tourne mal, une séquestration: Robert Pujol (Fabrice Luchini), malade, doit provisoirement laisser les rênes de sa fabrique de parapluie à sa femme, qui obtient tout de suite la reprise du travail.

Dans la lutte pour le pouvoir qui se noue entre les deux époux au retour de convalescence du mari, Catherine Deneuve s'appuie sur Babin (Gérard Depardieu), un ancien amant qui aspire à le redevenir. Ozon offre au passage à ses deux acteurs une jouissive scène-remake de "La Fièvre du samedi soir".

Au-delà de la comédie, "Potiche" passe en revue les préjugés auxquels se heurtent les femmes, en 1977, année du récit, comme aujourd'hui.

"J'aimerais penser qu'un film comme celui-là peut aider les femmes à obtenir davantage de reconnaissance dans leur travail, parce qu'il existe toujours une très grande différence entre les hommes et les femmes, notamment au travail", a déclaré l'actrice samedi à l'issue de la projection.

"Avec les mêmes compétences, une femme n'est pas autant payée qu'un homme et ça, c'est toujours le reflet d'une société", a-t-elle poursuivi, en anglais.

A-t-elle eu l'impression, dans sa carrière, d'être traitée comme une Suzanne Pujol ? "Comme dans ce film, non, je ne pense pas, mais je suis certaine qu'à certains moments, j'ai eu l'impression qu'on m'utilisait pour mon apparence plus que pour qui j'étais", répond la "Belle de jour" de Luis Bunuel.

"Potiche" sort en France le 10 novembre.

Henri-Pierre André avec Elizabeth Pineau pour le service français