Un été militant pour la France insoumise

Les militants du parti de Jean-Luc Mélenchon ont passé l'été à la rencontre des Français des quartiers populaires.

Pas de vacances pour les militants de la France insoumise: tout l’été, des caravanes du mouvement ont sillonné la France. Un moyen de communication traditionnel que les partis historiques ont souvent abandonné. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, lui, a décidé de miser dessus pour la période estivale.

Dans le département du Nord, la fédération a organisé une trentaine de caravanes urbaines et rurales. Un chapiteau déployé, des tracts, des autocollants ou encore des badges déposés sur une petite table: la caravane est simple, les militants interpellent directement les passants. "Les gens ont besoin de notre écoute et nous nous avons besoin de les rencontrer et de parler avec eux, ça permet d’échanger, de parler politique", remarque Agnès Pinson, suppléante du député LFI Adrien Quatennens.

Avec ces caravanes, la France insoumise vise un public bien précis: les quartiers populaires et les Français qui ne partent pas en vacances. En plein cœur du mois d’août, les militants comptent sur une ambiance plus détendue pour faire passer leur message: "En ce moment, on n'est pas en période électorale et les gens sont agréablement surpris qu’on vienne vers eux pour discuter politique", assure Agnès Pinson.

Un moyen de remobiliser les militants

Les Insoumis partent aussi faire du porte-à-porte avec une idée bien précise en tête: comprendre qui sont les électeurs de demain. "On est tout le temps là en fait, c’est une sorte de veille informationnelle pour voir vraiment ce que les gens veulent, on sait toujours ce que sont les aspirations des quartiers", revendique Alexandre Chantry, militant de la France insoumise.

Car une échéance électorale se profile et les caravanes d’été permettent dès à présent de recruter les futures troupes: "c’est un moyen de remobiliser tous les militants d’un secteur et c’est une porte d’entrée pour les nouveaux militants, des gens qui viennent pour la première fois", souligne Julien Poix, candidat LFI aux élections européennes et militant. "C'est donc aussi un moyen de se former".

Une tournée qui se conclura avec l'université d'été du mouvement, les "amfis" d'été", qui se tiendra du 23 au 26 août à Marseille. L'événement a notamment pour ambition de préparer les élections européennes. Mais aussi, encore et toujours, de revendiquer la place de premier parti d'opposition à Emmanuel Macron.

A. K. avec Julia Van Aelst