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Extrême gauche

Retraites: pour Mélenchon, la "bataille sera longue", mais Macron ne viendra pas "à bout" des Français

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En déplacement à Lille ce jeudi, le leader de La France Insoumise a promis une "longue" "bataille parlementaire" à l'exécutif, avec le début prochain des discussions sur la réforme des retraites dans l'Hémicycle.

Pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron a déjà perdu la présidentielle de 2022. "La bataille parlementaire" sur la réforme des retraites "sera longue" mais le chef de l'Etat ne parviendra pas à "venir à bout des Français", a affirmé ce jeudi le chef de file de La France insoumise.

"M. Macron s'est trompé lourdement. Il a cru qu'il viendrait à bout des Français et de la société française, que la résistance serait de faible intensité, de faible diffusion et de faible durée. Il s'est trompé sur tous les points", a ajouté le député des Bouches-du-Rhône, lors d'un point presse à Lille.

"Il vit la France comme une sorte de start-up"

Le chef de l'Etat "ne comprend pas ce dont il est question, il ne comprend notre propre attitude (...) Il vit la France comme une sorte de start-up", a-t-il ajouté, en déplorant son "mépris pour les braves gens" et voyant dans le macronisme "une forme autoritaire du libéralisme".

Jean-Luc Mélenchon s'est déjà projeté vers la présidentielle de 2022 "(Ce) sera un moment essentiel (...) car les fondamentaux idéologiques seront sur la table : la société aura à choisir entre chacun pour soi ou tous ensemble (...) Ça se prépare en ce moment dans les consciences. De toute façon, il a perdu, j'en fais le pronostic, aussi bien en affection qu'en empathie dans le peuple français", s'est-t-il avancé.

Une bataille "douloureuse" promise au gouvernement

En attendant 2022, les deux projets de loi sur la réforme des retraites, l'un organique, l'autre ordinaire, ont démarré leur parcours à l'Assemblée après leur adoption vendredi en Conseil des ministres. En parallèle, s'est ouverte ce jeudi la conférence de financement qui réunit les partenaires sociaux et le gouvernement. Les discussions dans l'hémicycle doivent démarrer le 17 février, pour un vote définitif au début de l'été.

Jean-Luc Mélenchon a d'ores et déjà promis une "longue" "bataille parlementaire". "Nous espérons qu'elle soit douloureuse pour le gouvernement", a-t-il encore affirmé, tout en saluant "l'inventivité" des formes d'opposition, "donnant à voir un pays qui se réveille" depuis cette grève nationale entamée le 5 décembre.

Le chef de file de La France insoumise a annoncé mercredi le dépôt prochain, avec les deux autres groupes de gauche à l'Assemblée, d'une motion de censure contre le gouvernement pour "faire de l'obstruction".

L.A. avec AFP