BFMTV
Extrême gauche

"Prise d'otages", "posture", "gréviculture": Corbière fustige le vocabulaire du gouvernement

Le député FI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, le 20 avril 2018 sur BFMTV et RMC.

Le député FI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, le 20 avril 2018 sur BFMTV et RMC. - Capture BFMTV

Le député France insoumise de Seine-Saint-Denis a vertement critiqué ce vendredi matin le vocabulaire employé par le gouvernement et des représentants LaREM à l'encontre des grévistes.

Invité de Bourdin Direct sur RMC et BFMTV ce vendredi matin, Alexis Corbière s'est emporté contre des termes employés par le président de la République, la ministre des Transports ou encore le député LaREM Gabriel Attal. 

"Si actuellement les cheminots font grève, c'est qu'ils défendent le service public, parce qu'ils ont la conviction - et je trouve qu'ils ont raison -, que demain il y aura une dégradation pour les usagers du rail avec des trains low cost, qui coûteront moins cher parce que ceux qui feront tourner ces trains seront moins payés, plus précarisés que les actuels", a-t-il tout d'abord expliqué. 

Alexis Corbière a ensuite relevé "une noblesse dans ce mouvement". "Même si je suis bien conscient qu'elle dérange des gens, mais il y a une noblesse", a-t-il insisté.

"J'en ai assez de ce vocabulaire dans un pays où la prise d'otages, c'est sérieux"

"Et je n'aime pas cette ministre qui répond, quand les syndicats lui disent 'vous ne nous écoutez pas et vous passez en force', qu'ils sont dans la 'posture'", a-t-il asséné. 

"Comme je n'aime pas", a poursuivi l'élu, "quand l'autre jour, Monsieur Macron dit à un cheminot qu'il 'prend les gens en otages'". "J'en ai assez de ce vocabulaire dans un pays où la prise d'otages, c'est sérieux", a-t-il critiqué. 

Avant de continuer sur une sortie de Gabriel Attal à l'encontre des étudiants en grève: "J'en ai assez qu'un porte parole d'En Marche dise aux étudiants que ce sont des 'bobos égoïstes'". Alexis Corbière est notamment revenu sur le terme très commenté de "gréviculture": "Tout ce mépris, gréviculteur, etc., normalement est un vocabulaire de la droite la plus dure, voire même, je l'ai déjà dit, de l'extrême droite", a-t-il estimé. 

Liv Audigane