BFMTV
Extrême gauche

Pour son premier rassemblement de campagne, Mélenchon veut voir grand

Jean-Luc Mélenchon, le 18 avril 2016.

Jean-Luc Mélenchon, le 18 avril 2016. - Bertrand Langlois - AFP

Candidat à la présidentielle de 2017, Jean-Luc Mélenchon veut réussir une démonstration de force, ce dimanche, avec son premier rassemblement de campagne, pour lequel il espère jusqu'à 8.000 participants.

Il veut en faire "une démonstration de force". Ce dimanche se tient le "défilé des insoumis" place Stalingrad à Paris, le premier rassemblement de campagne de Jean-Luc Mélenchon, qui doit permettre au candidat à la présidentielle de prouver qu'il n'est "pas un homme seul". "Ce doit être une démonstration de force, un message adressé à la France des puissants qui redécouvre ces temps-ci une réalité qu'elle croyait être parvenue à effacer du paysage", a-t-il assuré lundi sur son blog.

"On verra si je suis un homme seul!"

Le rendez-vous est fixé à 14 heures, et Jean-Luc Mélenchon, qui avait fait de la harangue sur les places françaises sa marque de fabrique en 2012, prendra la parole. Son entourage espère "au moins 6.000" personnes, soit autant que le premier rassemblement de campagne en 2011 alors que le candidat n'était crédité que de quelques pourcents dans les sondages.

Lui est plus optimiste, parlant de 7.000, 8.000. "On verra le 5 juin si je suis un homme seul!", s'est-il avancé. Ce rassemblement sera de fait la première occasion pour son camp de se compter, Jean-Luc Mélenchon ayant décidé de se lancer en campagne en février sans l'investiture d'un parti et hors du Front de gauche qui comprenait notamment la force militante du parti communiste. 

Mais c'est fort de plus de 110.000 soutiens sur son site internet intitulé, comme sa campagne et le "mouvement citoyen" qu'il souhaite en faire émerger, "la France insoumise", que Jean-Luc Mélenchon se présentera dimanche. Il dispose à l'heure actuelle d'environ 12% des intentions de vote dans les sondages.

"Prêt à faire équipe" 

Dimanche, ce rassemblement doit selon lui être "un événement de la campagne de 2017 mais aussi un temps particulier" du mouvement social en cours. D'autant qu'il lui permet de s'adresser aux déçus de François Hollande. Mais si la rupture avec la politique gouvernementale est consommée, celle avec le Parti communiste reste à vif. En témoigne la polémique des derniers jours avec le secrétaire national du PCF Pierre Laurent sur le choix de la date du 5 juin, à peine deux heures après le discours de clôture du congrès du PCF.

Mais certains communistes ne voient pas cette candidature d'un si mauvais oeil. Ainsi un appel en ligne à voter Mélenchon circule parmi les militants, et avait recueilli près de 2.000 signatures vendredi. Et surtout, l'ancienne patronne du parti, Marie-George Buffet, a annoncé publiquement son intention de se rendre au "défilé de la France insoumise" dans la foulée de la fin du congrès.

Invité par Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon s'est finalement rendu jeudi à l'ouverture du 37e congrès du PCF à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, et a assuré sur Twitter y avoir reçu un "excellent accueil". "Je suis prêt à faire équipe", assure-t-il cette semaine dans le e-mensuel Regards à l'adresse du PCF. "Comme si nous n'avions pas les bases d'une candidature, comme si nous n'avions pas déjà réuni quatre millions de voix et comme si nous n'avions pas déjà un programme partagé", rappelle-t-il.