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Extrême gauche

Notre-Dame-des-Landes: Pour Quatennens, avec l'évacuation, "Macron donne des gages à la droite"

Invité sur RMC et BFMTV, le député insoumis a estimé qu'à travers les images de violences sur la ZAD, Emmanuel Macron tente de "donner des gages à la droite".

Alors que les opérations d'expulsions ont repris ce mercredi à Notre-Dame-des-Landes, le député de la France insoumise Adrien Quatennens a déploré sur notre antenne l'attitude du gouvernement qui "s'était honoré dans sa décision" d'abandonner le projet de construction d'aéroport et qui "aurait pu s'honorer également en ne faisant pas cette surenchère".

"Y avait-il besoin de déployer 2500 gendarmes pour aller déloger 50 campeurs?", interroge le jeune élu, alors que les violences sur la ZAD sont montées d'un cran mardi. D'autant que, selon lui, "beaucoup" des opposants aux forces de l'ordre "sont des habitants et des exploitants qui peuvent faire en sorte que cette fameuse ZAD devienne une zone d'agriculture durable".

"À Notre-Dame-des-Landes, il y avait tous les moyens d'avoir une issue politique dans le calme, de discuter avec les gens qui ont des alternatives à proposer. Il n'y avait pas besoin de toutes ces scènes d'affrontements", a ajouté Adrien Quatennens.

"Emmanuel Macron donne des gages à la droite"

Pour le député de la première circonscription du Nord, "Emmanuel Macron a une stratégie en cours". "Que fait Emmanuel Macron quand il exacerbe à ce point les tensions?", demande-t-il, avant de développer sa réponse:

"Comme il a bien compris qu’il n’a pas de majorité populaire pour soutenir son programme, qui est étriqué, libéral, et qui est une vision droitière, il a besoin de donner des gages à cette droite. Emmanuel Macron est en train de se redéployer pour devenir le chef de la droite. Donc, y compris par les images qu’il organise dans les facs et à Notre-Dame-des-Landes, il est en train d’essayer de donner des gages à cette droite qu’il prétend représenter", a-t-il expliqué, précisant que "dans les facs, comme à Notre-Dame-des-Landes, [...] on pourrait trouver une issue positive".
Paul Louis