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Extrême gauche

Manifestation du 1er-Mai: la France insoumise réclame une commission d’enquête

Les députés LFI veulent une commission d'enquête sur le 1er-Mai.

Les députés LFI veulent une commission d'enquête sur le 1er-Mai. - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT

LFI a annoncé lundi avoir déposé une résolution qui vise à créer une commission d’enquête sur le maintien de l’ordre lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris.

Après la manifestation agitée du 1er-Mai, la France insoumise souhaite la création d’une commission d’enquête. Les députés du parti ont annoncé avoir déposé une résolution vendredi 3 mai, qui met en cause le maintien de l’ordre autour du cortège parisien, mais aussi la communication du gouvernement. 

"Ce qui aurait dû être une manifestation calme et revendicative s’est transformée par endroits en d’immenses nasses, a été caractérisée par de nombreuses violences policières et a plongé dans la terreur une grande partie des manifestant·e·s", écrivent les députés dans leur résolution.

Ils dénoncent notamment les "charges policières continues" contre des manifestants pacifiques ainsi que plusieurs syndicats et organisations politiques.

"Communication mensongère"

"C’est dans ce contexte particulièrement tendu et effrayant pour les personnes présentes que des manifestant·e·s se sont réfugié·e·s dans les espaces extérieurs de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, boulevard de l’hôpital, où ils ont ensuite été interpellés de façon brutale par les forces de l’ordre, puis placés en garde à vue", rappelle également le texte.

Les députés LFI, qui s'appuient sur la loi du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l'information, pointent également du doigt la "communication mensongère" du ministre de l'Intérieur qui "a conduit à la propagation d'une fausse information". La France insoumise reproche à Christophe Castaner d'avoir utilisé le terme "d'attaque" pour définir l'intrusion des manifestants dans l'enceinte de l'hôpital. 

"La diffusion d’information erronée quant à des faits d’agressions, constitue la propagation délibérée d’allégations inexactes ou trompeuses pouvant altérer la sincérité du scrutin" des élections européennes", poursuivent les élus qui réclament cette commission d’enquête sur la gestion du maintien de l’ordre lors de la manifestation parisienne et du rapport du gouvernement au mensonge dans sa communication en période de mouvement social.
Benjamin Rieth