BFMTV
Extrême gauche

La gauche de la gauche dans la rue pour dire "non à l'austérité"

Manifestation contre le "pacte de responsabilité" à Toulouse, le 18 mars dernier (photo d'illustration).

Manifestation contre le "pacte de responsabilité" à Toulouse, le 18 mars dernier (photo d'illustration). - -

Selon les organisateurs, Front de gauche et NPA en tête, la nomination de Manuel Valls a précipité la préparation de l'événement. Samedi, la gauche de la gauche, sans EELV et la CGT, manifeste à Paris.

La gauche de la gauche fait front dans la rue ce samedi. Le Front de gauche, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot et une collectif d'associations et de fédérations syndicales ont appelé à manifester samedi à Paris "contre l'austérité, pour l'égalité et pour le partage des richesses".

En amont, plus de 200 personnalités ont déjà signé un appel à manifester. Parmi eux, l'humoriste Christophe Alévêque, l'artiste Ernest Pignon-Ernest, l'évêque engagé Jacques Gaillot, les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot ou encore Jean-Baptiste Eyraud, le président du DAL.

Le PCF annonçait vendredi que "plus de 110 cars des villes de province se dirigeraient vers Paris samedi". Quant à Jean-Luc Mélenchon, il prédit déjà "un succès".

Valls, un Premier ministre "qui pose problème"

Le co-président du Parti de gauche, l'autre composante du Front de gauche, estime que la nomination de Manuel Valls a "beaucoup accéléré la préparation de cette marche depuis une semaine et l'a amplifiée". Etiqueté à la droite du PS, le nouveau Premier ministre pose pour Jean-Luc Mélenchon "problème à tout le monde, à commencer par les socialistes eux-mêmes".

Position partagée par le leader du NPA Olivier Besancenot, qui estime que "la nomination de Manuel Valls est mieux qu'un tract pour manifester le 12 avril".

CGT et EE-LV divisés

Cette initiative n'a toutefois pas réussi à mettre tout le monde en ordre de marche. La direction centrale de la CGT n'y a pas appelé, alors que plusieurs fédérations et unions ont annoncé leur soutien.

Et tandis que la direction d'Europe-Ecologie-Les Verts a adressé aux protestataires une fin de non recevoir, quelques cadres du parti écologistes ont néanmoins appelé à rejoindre le cortège.

M. T. avec AFP