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Extrême gauche

L'insoumis Quatennens veut faire "reculer" le gouvernement sur les retraites

Le coordinateur de LFI Adrien Quattennens.

Le coordinateur de LFI Adrien Quattennens. - Bertrand Guay - AFP

Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon a réitéré que son mouvement allait proposer un contre-projet de réforme des retraites, dont l'une des pierres angulaires serait le maintien de la "liberté de partir" de son travail à 60 ans.

Adrien Quatennens, numéro 2 de La France insoumise, estime que le gouvernement, "en difficulté", "peut reculer" sur la réforme des retraites, à quelques jours de la mobilisation contre le projet gouvernemental.

"Le 5 décembre, celles et ceux qui feront grève comme celles et ceux qui vont la subir ont un intérêt commun, que le gouvernement remballe sa réforme", a-t-il déclaré dimanche sur Europe 1, Les Échos et CNews. 

"Emmanuel Macron veut geler à 14%, au niveau actuel, la part des richesses consacrées aux retraites", "alors qu'il va y avoir toujours plus de seniors", fait valoir le député LFI du Nord.

"Tout le monde sera perdant"

"Derrière l'alibi de l'universalité et de l'égalité, le gouvernement veut faire les poches de tout le monde", a-t-il martelé avant d'ajouter: 

"Tout le monde est concerné et tout le monde sera perdant."

Interrogé sur un sondage Ifop publié dimanche, selon lequel 76% des Français sont favorables à une réforme du système de retraites, il estime que "le gouvernement fait le pari que la jalousie des Français entre eux serait plus importante que l'aspiration de tous à de bonnes retraites".

"Je ne défends pas le statu quo, a toutefois souligné l'élu LFI. Nous allons proposer une contre-réforme, dont les grands axes sont la liberté de partir à 60 ans, pas une retraite sous le Smic pour une carrière complète et aucune retraite sous les seuil de pauvreté".

"Dans le pays, les colères sont nombreuses" après deux ans et demi de quinquennat d'Emmanuel Macron, fait valoir Adrien Quatennens. "Néanmoins, sur la bataille qui s'engage le 5 décembre, il ne faut pas dévier, il faut aller sur les retraite, parce qu'on peut faire reculer ce gouvernement", a-t-il conclu.

Jules Pecnard avec AFP