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Extrême gauche

Jean-Luc Mélenchon réclame le réexamen complet de tous les comptes de campagne

Jean-Luc Mélenchon le 19 janvier 2018 à Paris.

Jean-Luc Mélenchon le 19 janvier 2018 à Paris. - AFP

Dans un post de blog, le leader de La France insoumise accuse le président de la Commission de contrôle de mentir à son sujet. Il réclame un nouvel examen public des comptes de campagne.

Jean-Luc Mélenchon tape du poing sur la table. Le leader de La France insoumise "en a assez" de l'affaire des comptes de campagne de la présidentielle 2017. Dans un texte publié sur son blog, il vise nommément François Logerot, le président de la commission de contrôle, et demande le rééxamen de tous les comptes:

"Je demande la révision de tous les comptes dont le mien par une équipe rénovée et professionnelle, débarrassée des incapables, des partisans et des aigris qui ont pourri le travail de cette prétendue commission indépendante", écrit-il.
"S'il avait été un tant soit peu vigilant, Logerot n'aurait pas laissé passer les incroyables arrangements de l'équipe Macron", a poursuivi le député des Bouches-du-Rhône, accusant le responsable de la commission "de distiller d'une interview à l'autre des accusations (...) sans fondement contre (s)es dépenses de campagne".

Mélenchon interpelle Macron

Jean-Luc Mélenchon appelle François Logerot à démissionner, et interpelle Emmanuel Macron: "Si vous avez la conscience tranquille, demandez comme moi la révision officielle de vos comptes. Si vous le demandez vous aussi, nous l'obtiendrons".

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour procéder à des "vérifications" sur les comptes du député, à la suite du signalement adressé le 16 mars par la Commission nationale des comptes de campagne. Jean-Luc Mélenchon a répondu avoir agi "honnêtement et scrupuleusement" et dit ne pas comprendre "comment la Commission (...) a pu à la fois valider [ses] comptes et faire un signalement".

Quant à Emmanuel Macron, plusieurs enquêtes de Mediapart, du Monde et de franceinfo affirment qu'il aurait bénéficié de "prix cassés" de la part de théâtres parisiens qui ont accueilli ses réunions publiques durant sa campagne électorale. Mais jeudi, la commission de contrôle a fait état de l'absence "d'irrégularités". "Il y a en France des commissions compétentes et un juge qui ont déjà jugé les comptes de campagne", a défendu le président de la République de son côté. 

A. K.