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Extrême gauche

Jean-Luc Mélenchon appelle à ne pas laisser "la violence détruire le mouvement social"

Jean-Luc Mélenchon à la manifestation contre la loi Travail, le 9 avril 2016.

Jean-Luc Mélenchon à la manifestation contre la loi Travail, le 9 avril 2016. - Joël Saget - AFP

Sur sa page Facebook, Jean-Luc Mélenchon s'est désolé des violences en marge des manifestations contre la loi Travail, et appelé tous les camps au calme et à la raison.

Il en appelle à la responsabilité des militants, mais également à celle des forces de l'ordre. Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), candidat à la présidentielle, a appelé dimanche à ne pas laisser "la violence détruire le mouvement social" contre la loi travail, pointant la responsabilité de Manuel Valls et François Hollande.

"Ne tombons pas dans le face-à-face de la violence qu'organisent les décisions de Valls et de Hollande", lance Jean-Luc Mélenchon dans un texte paru sur sa page Facebook, alors que le mouvement citoyen "Nuit debout" a essaimé samedi soir dans près de 60 villes, à l'issue d'une nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail émaillée de violences.

Le souvenir de Rémy Fraisse

"Mes camarades, la violence ne nous mène nulle part", interpelle encore le co-fondateur du Parti de gauche. S'appuyant sur sa propre expérience de militant, Jean-Luc Mélenchon enjoint les militants au calme. "Au bout du compte, dans la violence nous perdons toujours, irrémédiablement, avance-t-il. Et les meilleurs des nôtres, les plus dévoués, tombent les premiers."

"J'ai déjà assez vécu pour savoir comment tombent un Malik Oussekine ou un Rémy Fraisse", met en garde l'eurodéputé, rappelant la mort d'un étudiant à Paris lors des manifestations anti-loi Devaquet en décembre 1986 et celle d'un militant écologiste tué par un tir de grenade offensive de la gendarmerie à Sivens (Tarn) en octobre 2014.

Appel aux forces de l'ordre

Le candidat à l'Élysée en appelle également à la responsabilité des forces de l'ordre. "Il y a quelques mois le peuple vous serrait les mains, vous remerciait et vous présentait des condoléances après les attentats contre Charlie Hebdo ou ceux de la nuit du 13 novembre."

"Ce capital de confiance et de respect ne doit pas être dispersé au fil des lacrymos et des charges contre un mouvement social populaire", dénonce-t-il. "S'il le faut, fraternisez avec vos concitoyens qui se battent aussi pour vous plutôt que d'accomplir des ordres injustes ou dangereux", ajoute même le leader d'extrême-gauche.

H. M. avec AFP