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Extrême gauche

Front de gauche: le torchon brûle entre Laurent et Mélenchon

Pierre Laurent (g.) et Jean-Luc Mélenchon, à la fête de l'Humanité en septembre 2012.

Pierre Laurent (g.) et Jean-Luc Mélenchon, à la fête de l'Humanité en septembre 2012. - -

Jean-Luc Mélenchon, le coprésident du PG, accuse son partenaire au Front de gauche, Pierre Laurent, de lui "tirer dans le dos".

Les Estivales du Front de gauche se sont ouvertes samedi matin à Grenoble sur fond de dissensions. En cause, un discours de Jean-Luc Mélenchon, où le coprésident du PG a taclé son partenaire du Front de gauche, le le secrétaire national du PCF Pierre Laurent.

C'était vendredi soir, en clôture du "Remue-méninges" du Parti de gauche, également organisé dans l'Isère. Jean-Luc Mélenchon a accusé Pierre Laurent de lui "tirer dans le dos", ce dernier ayant déploré dans la presse les "invectives" du premier.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, n'a pas tardé à réagir. Il juge samedi "inutilement blessants" ces propos. Le secrétaire national du PCF, arrivé en fin de matinée, n'avait pas encore rencontré, ni eu au téléphone Jean-Luc Mélenchon depuis sa sortie de la veille le concernant. "On va s'expliquer, je suis dans l'état d'esprit de faire avancer le Front de gauche", insiste-t-il.

"Tireur dans le dos"

"On ne gagne rien au rôle de tireur dans le dos", a fustigé Jean-Luc Mélenchon. "Nous avons un devoir de respect mutuel et de solidarité." Selon lui, le Front de gauche ne supportera pas "de compétition d'ego".

La veille, dans une interview à Libération, Pierre Laurent interrogé sur les critiques acerbes de Jean-Luc Mélenchon avait appelé à refuser la "provocation et l'invective".

Pas d'accord PCF/PG sur les municipales

Ces échanges se font alors que le Parti de gauche et le Parti communiste ne parviennent pas à se mettre d'accord sur les élections municipales de 2014. Le premier prône une autonomie dans toutes les villes alors que le second est associé au Parti socialiste dans de nombreuses villes.

Tous deux s'entendent pourtant sur la critique de la politique menée par les socialistes au cours de la première année de mandature.

M. T. avec AFP