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Extrême gauche

Crise grecque: Hollande "n'a fait que jouer le rôle du bon flic" (Coquerel, Parti de Gauche)

François Hollande - Président de la République

François Hollande - Président de la République - - FLICKR

François Hollande "n'a fait que jouer le rôle du bon flic", dans le dénouement de la crise grecque, en amenant Alexis Tsipras "à accepter l'inacceptable", a dénoncé ce jeudi Eric Coquerel, coordinateur du Parti de Gauche.

Le chef de l'Etat entame ce jeudi une visite de deux jours en Grèce. Athènes avait accepté le 13 juillet un troisième plan de sauvetage financier, d'un montant de 86 milliards d'euros, conservant ainsi sa place dans la monnaie unique européenne, un dénouement en faveur duquel avait pesé François Hollande.

"François Hollande a rendu un très mauvais service aux Grecs", a estimé Eric Coquerel sur RFI. "Il a su utiliser une communication pour laisser penser que finalement il est à leur côté face à Angela Merkel, mais il n'a fait que jouer le rôle du bon flic - celui qui amène un détenu à avouer -, lui, il a amené Alexis Tsipras à accepter l'inacceptable", a déclaré le secrétaire national du Parti de Gauche. "François Hollande a été le complice" de la chancelière allemande Angela Merkel pour amener le Premier ministre grec à accepter un plan "qui ne va entraîner que du sang et des larmes en Grèce s'il est appliqué", a-t-il affirmé.

"Tout y est: politique d'austérité maintenue, mise sous tutelle du parlement grec, privatisation à tire-larigot", a-t-il poursuivi, ajoutant que "c'est d'ailleurs ce qui explique que François Hollande part avec des entreprises, pour que la France bénéficie du fait que la Grèce soit obligée aujourd'hui de vendre ses entreprises les plus florissantes". "Nous continuons à dialoguer avec Tsipras, avec Syriza (la gauche radicale grecque), mais nous ne sommes pas d'accord sur le fait d'appliquer une politique qui est finalement d'accepter l'idée qu'il n'y aurait pas d'alternative", a encore dit Eric Coquerel.

François Hollande effectue ce jeudi et vendredi une visite officielle en Grèce en forme de message de confiance, trois mois après avoir été l'un des plus fermes soutiens du pays pour lui éviter de sortir de l'euro. François Hollande est accompagné d'au moins quatre ministres, dont Michel Sapin, ministre des Finances, mais aussi de nombreux chefs d'entreprises.

la rédaction avec AFP