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Extrême gauche

A la tribune de l'Assemblée, Mélenchon dénonce le "coup de force permanent"

Jean-Luc Mélenchon à la tribune de l'Assemblée nationale, le 4 juillet 2017.

Jean-Luc Mélenchon à la tribune de l'Assemblée nationale, le 4 juillet 2017. - Martin Bureau - AFP

Le député des Bouches-du-Rhône s'est exprimé à la tribune de l'Assemblée nationale, ce mardi, après le discours de politique générale du Premier ministre Edouard Philippe.

S'exprimant pour la première fois ce mardi à la tribune de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon s'est posé en figure de l'opposition au gouvernement. Quelques instants après le discours de politique générale prononcé par le Premier ministre Edouard Philippe, le nouveau député des Bouches-du-Rhône, ancien candidat à l'élection présidentielle, a pris la parole à son tour, se lançant dans une critique virulente de la politique défendue par le chef du gouvernement. 

"Le sol se dérobera bientôt sous vos pieds"

"Jusqu'où et jusqu’à quand notre patience sera t-elle encore abusée? Votre discours mérite mieux que dix minutes de commentaire", a commencé Jean-Luc Mélenchon, avant d'ajouter: "Je ne peux me contenter que d'informer et de dénoncer".

"Nous ne voulons pas être seulement votre opposition", a-t-il averti, rappelant que les députés La France insoumise ne voteront pas le soutien au gouvernement. "Nous nous présentons comme l'alternative au monde que vous représentez. Le sol se dérobera bientôt sous vos pieds", a encore menacé Jean-Luc Mélenchon. Dans un entretien au JDD, dimanche, le leader de la France insoumise avait promis d'incarner une "opposition globale et frontale" au Parlement. 

"Coup d'Etat social"

Et l'ex-candidat à la présidentielle de se lancer dans une critique virulente de la politique défendue par le Premier ministre, après avoir déjà étrillé, lundi, celui du président de la République à Versailles. "Agir comme vous le faites, c'est tirer un feu d'artifice dans une poudrière. Vous vous donnez huit jours dans cette assemblée pour disposer par le moyen des ordonnances du droit de renverser tout l'ordre public social de notre pays et sa hiérarchie des normes. Huit jours pour abolir les résultats de 100 ans de lutte", a-t-il martelé, dénonçant un "régime du coup de force permanent". 

"Vous voulez tout disloquer en deux votes, nous appelons cela un coup d'Etat social. (...) Vous pensez bouleverser tout le régime des libertés individuelles en moins d'un mois", alors que "l'état d'urgence permanent dans la loi ordinaire, c'est la victoire de l'ennemi", a encore déroulé Jean-Luc Mélenchon, avant de conclure: "Nous ne sommes peut-être rien aujourd'hui à vos yeux, mais demain nous serons tout". 

A.S.