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Extrême droite

Un député d'extrême droite veut demander pardon aux rois de France

Jacques Bompard à l'Assemblée nationale en 2015

Jacques Bompard à l'Assemblée nationale en 2015 - Jacques Demarthon-AFP

Il estime que la République française doit demander "pardon aux rois de France pour le saccage de leurs sépultures" lors de la Révolution. Jacques Bompard, un député d'extrême droite habitué des propositions déconcertantes, a récidivé.

C'est une initiative pour le moins originale. Jacques Bompard, le député-maire d'extrême droite d'Orange, dans le Vaucluse, souhaite que la France présente ses excuses aux rois de France pour le saccage de leurs sépultures lors de la Révolution, "une page sombre dans l'histoire de France".

"La République française demande pardon"

"La République française demande pardon aux rois de France et aux Français pour le saccage de leurs sépultures lors de la profanation des tombes de l'abbaye de Saint-Denis en 1793 et 1794", indique cet amendement présenté dans le cadre de la proposition de loi visant à instaurer des funérailles républicaines gratuites pour les citoyens laïcs.

Un texte qui n'a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. "L'amendement dingo du jour", a raillé la députée socialiste des Pyrénées-Atlantiques Colette Capdevielle en postant le texte sur Twitter. 

"Crucial pour prévenir les excès terroristes"

Ce membre fondateur du Front national et président de la Ligue du Sud, un parti d'extrême droite, justifie son amendement par la menace terroriste. 

"Alors que l'idéologie républicaine supplante aujourd'hui le simple respect de la forme des institutions, ce rappel historique est crucial pour prévenir les excès terroristes qui marquèrent les années révolutionnaires."

Comme le rapporte une historienne des Révolutions, "cette page sombre" de l'histoire de France a pourtant déjà été expiée à plusieurs reprises.

Jacques Bompard est un habitué des amendements inattendus, comme lorsqu'il souhaitait faire écouter le cœur du fœtus aux femmes ayant recours à une interruption volontaire de grossesse ou encore lorsqu'il avait proposé d'instaurer la parité dans les prisons

Céline Hussonnois-Alaya