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Extrême droite

Reconquête rejoint le groupe de Giorgia Meloni au Parlement européen

Marion Maréchal à Paris le 6 novembre 2023

Marion Maréchal à Paris le 6 novembre 2023 - Thomas SAMSON / AFP

Avec ce ralliement, Marion Maréchal, tête de liste de Reconquête pour les élections européennes, espère contribuer à la croissance du groupe d'extrême droite ECR pour "battre Emmanuel Macron et son groupe au Parlement européen".

Le député européen Nicolas Bay, membre du parti zemmouriste Reconquête!, a annoncé mercredi 7 février à Strasbourg son ralliement et celui de sa formation au groupe d'extrême droite "Conservateurs et réformistes européens" (ECR), en présence de Marion Maréchal, tête de liste aux prochaines élections européennes.

"Nous avons constaté des convergences politiques majeures anciennes" entre Reconquête! et ECR, a expliqué Nicolas Bay au cours d'une conférence de presse. Son ralliement "est la concrétisation d'une alliance politique qui prend tout son sens à quelques mois des élections européennes", qui se tiendront en France le 9 juin.

"Mon objectif est évidemment de battre Macron"

"Dans la perspective des élections européennes, le groupe ECR peut connaître une croissance très importante et avoir beaucoup plus de poids politique. Il peut se trouver en situation d'être le pivot d'une recomposition du Parlement européen", a exposé Nicolas Bay.

"Il y a eu un vote en bureau, toutes les délégations ont soutenu cette arrivée de Reconquête!", a assuré Marion Maréchal, tête de liste Reconquête! aux élections européennes.

"Mon objectif est évidemment de battre Emmanuel Macron et son groupe au Parlement européen, et aujourd'hui il n'y a qu'ECR qui est en capacité de le faire (...) pour changer la ligne politique du parlement".

Elle a rappelé qu'aucun eurodéputé français n'avait jusqu'ici siégé au sein du groupe ECR. Avec 68 eurodéputés, le groupe ECR constitue actuellement la cinquième force politique, derrière le PPE (droite), S&D (gauche), Renew (centristes) et les Verts.

Le groupe de Fratelli D'Italia

Certaines des formations nationales composant le groupe sont au pouvoir dans leurs pays respectifs, notamment le parti Fratelli D'Italia, de Giorgia Meloni en Italie, et le parti Démocrates civiques (ODS) en République tchèque.

Le groupe "Identité et démocratie" (ID) constitue l'autre formation d'extrême droite du parlement européen, fort de 59 eurodéputés, dont les 18 issus du Rassemblement national.

"La question est de savoir qui on fait élire, et où ils auront du poids", a souligné Nicolas Bay, lui-même élu sur la liste RN en 2019, avant de rejoindre les non-inscrits en 2022, après son ralliement à Éric Zemmour.

"Il est préférable d'avoir sept, huit ou dix députés Reconquête! qui siègeront demain au sein d'un groupe pivot qu'est le groupe ECR, plutôt que d'en avoir une vingtaine qui n'auront ni l'influence ni la compétence pour jouer un rôle utile", a-t-il estimé.

B.F avec AFP