Le patron de Rivarol condamné pour avoir traité Le Pen de "gourgandine"

Le directeur de l’hebdomadaire d'extrême droite, Fabrice Bourbon, doit verser 3.000 euros de dommages et intérêts à la présidence du Front national.

Un vent de discorde souffle sur l’extrême droite. Le tribunal de grande instance de Paris a condamné jeudi le directeur de l’hebdomadaire français Rivarol, Fabrice Bourbon, à verser 3.000 euros de dommages et intérêts à la présidente du Front national Marine Le Pen. En cause, des propos proférés par le patron du journal d'extrême droite le 16 octobre dernier sur le site E-deo, où le journaliste avait qualifié la présidente du FN de "gourgandine [femme légère, NDLR]".

Le Tribunal a estimé que "ce terme a été employé volontairement par le prévenu, […] dans le but de stigmatiser la partie civile en l’outrageant", explique un communiqué diffusé ce vendredi 26 octobre.

Fabrice Bourbon a confirmé la condamnation à francetv info, expliquant qu’il "faut remettre [ce mot] dans le contexte d’une campagne électorale". Il déplore le fait que sa liberté d’expression ait été "réduite". Les désaccords sont tenaces entre la présidente du FN et le journal d'extrême droite, lequel considère le parti "vendu" au "système".