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Extrême droite

Le FN met en cause Najat Vallaud-Belkacem à partir d'une vidéo tronquée

Un beau fail pour le FN, qui s'est indigné de la présence de la ministre à un Nouvel an berbère... lorsqu'elle n'était pas ministre.

Un beau fail pour le FN, qui s'est indigné de la présence de la ministre à un Nouvel an berbère... lorsqu'elle n'était pas ministre. - -

Le FN a dénoncé la présence au titre de membre du gouvernement de Najat Vallaud-Belkacem à un Nouvel an berbère à la mairie de Lyon... en 2009.

Le Front National a dénoncé mardi la présence au titre de membre du gouvernement de Najat Vallaud-Belkacem à un Nouvel an berbère à la mairie de Lyon. Problème : la vidéo en question date en fait de... 2009, époque où Najat Vallaud-Belkacem n'occupait pas encore son poste. Pire : les passages montrant que l'épisode a lieu en 2009 ont été supprimés.

L'intervention du FN était basée sur une vidéo qui circule depuis quelques jours sur des sites internet. Elle a été reprise sur un site lié au FN, nationspresse.info, sous le titre "Najat Vallaud-Belkacem nous souhaite une bonne année 2963 en berbère", l'année 2963 correspondant à 2013.

Mais cette vidéo est coupée sur plusieurs passages permettant de la dater.


Najat Belkacem - Yennayer 2963 par BladnaNl

"C'est à double titre que nous avons été choqués de découvrir une vidéo de Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement et ministre des Droits des femmes, participant à Lyon à un événement éminemment communautaire, à l'occasion du nouvel an berbère", écrit le vice-président du FN Florian Philippot dans un communiqué.

"La ministre cautionne, par sa simple présence, l'idée que les Français sont divisés en communautés", ajoute-t-il, dans un texte dénonçant aussi le "communautarisme triomphant".

Une "info" reprise par plusieurs comptes sur Twitter, notamment par le vice-président du FN Louis Aliot.

Florian Philippot a depuis fait amende honorable... enfin presque. "Si nous reconnaissons que les propos qui nous ont heurtés ne sont donc pas imputables à madame la ministre, ils n’en sont pas moins condamnables dans la bouche d’une élue de la République."