BFMTV
Extrême droite

Bordeaux, Brest, Toulouse... Plusieurs rassemblements d'ultradroite interdits ce week-end

Depuis la mort de Thomas, poignardé à la fin d'un bal de village à Crépol (Drôme), des appels à manifester en France émanant de groupes d'ultradroite se multiplient dans le pays.

Plusieurs rassemblements, prévus ce vendredi 8, samedi 9 et dimanche 10 décembre, à l'appel de groupuscules d'ultradroite ont été interdits dans différentes villes de France, notamment par crainte d'affrontements violents avec des militants d'ultragauche, après la mort du jeune Thomas, tué lors d'une fête de village dans la Drôme mi-novembre.

À Bordeaux, la préfecture de Gironde a interdit, comme la semaine précédente, toute manifestation sur une partie du centre-ville bordant les quais de la Garonne, à partir de 18 heures, en raison de risques "d'affrontements entre les mouvances ultradroite et ultragauche".

Le préfet a également interdit un rassemblement d'hommage à Thomas prévu à 19 heures à Bordeaux, relayé par le syndicat étudiant d'extrême droite La Cocarde et le groupuscule nationaliste La Bastide bordelaise, fondé par d'anciens militants des jeunes avec Zemmour. Une décision cassée ce vendredi par un référé-liberté devant le tribunal administratif, annoncent les organisateurs.

Brest, Toulouse, Clermont-Ferrand

Une mobilisation du groupe identitaire Furie française, prévue à Toulouse vendredi à 19 heures a elle aussi été interdite par crainte "d'affrontements violents" avec des militants de "la mouvance ultragauche et antifasciste toulousaine" qui avaient appelé à une contre-manifestation, a déclaré la préfecture de Haute-Garonne.

Ce rassemblement, intitulé "Stop au massacre de Français", convoqué par des "membres d'ex-Génération identitaire", "devait attirer plusieurs groupuscules d'ultradroite", a ajouté la préfecture dans un communiqué. Une manifestation similaire prévue à Brest vendredi a elle aussi été interdite, selon un arrêté préfectoral, en raison de son risque de "constituer un appel public à la haine".

"Prévenir tout risque"

Même chose à Clermont-Ferrand, où un "rassemblement citoyen pour réclamer la justice et la sécurité pour les Français" était programmé samedi à 14 heures. La préfecture a expliqué sa décision par le "caractère récent du meurtre du jeune Thomas à Crépol" et "afin de prévenir tout risque de troubles à l'ordre public". Selon une source policière, 50 personnes y sont tout de même attendues.

D'autres manifestations sont également prévues comme à Bourges, la Roche-sur-Yon ou encore à Tours où quelque 200 personnes pourraient se rassembler samedi, selon cette même source policière.

Depuis la mort de Thomas, 16 ans, poignardé dans la nuit du 18 au 19 novembre à la fin d'un bal de village à Crépol (Drôme), des appels à manifester en France émanant de groupes d'ultradroite se multiplient sur les réseaux sociaux. Fin novembre, une centaine de militants encagoulés venus de différentes villes ont manifesté violemment dans les rues de Romans-sur-Isère (Drôme) dans le but d'en "découdre" avec les jeunes du quartier de la Monnaie, d'où sont issus plusieurs des mis en cause dans la mort de Thomas.

E.B. avec AFP